Il perd la vie dans sa 73ème année
Le philosophe,
Jean-François Mattéi s'est éteint ce lundi 24 mars
à Marseille. Il disparaît subitement, laissant derrière lui les autres grands philosophes de France à leurs œuvres et leurs idées. Né le 9 mars 1941, en Algérie, il a étudié au lycée Lamoricière jusqu’en classe préparatoire pour poursuivre à l’université d'Aix où il a obtenu un « Marcel Reybau », un prix attribué à la meilleure licence de philosophie.
À 21 ans, il quitte l’Algérie pour faire ses études en France, à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, dans la section sciences-politiques où il en sort diplômé en 1965 et est également agrégé de philosophie, en 1967.
Ancien élève de Pierre Boutang et de Pierre Aubenque, il fut, pendant plusieurs années, professeur de philosophie politique et philosophie grecque à l'université de Nice Sophia Antipolis, après avoir exercé entre 1967 et 1979, au lycée Thiers de Marseille et au lycée Fermat de Toulouse. L'Institut universitaire de France le classait parmi ses rarissimes membres en 1996 et en 2001.
De 1984 à 1988, il a été en tête du département de philosophie, puis dirigea, depuis 1995, le DEA (diplôme d’études approfondies) de la formation doctorale « Philosophie et Histoire des Idées » et le master en Philosophie, depuis 2004. Il a pris en 2007 sa retraite en tant que professeur expérimenté de l'université de Nice.
Jean-François Mattéi a également exercé dans la fonction administrative :
- Conseiller personnel du ministre de l’Éducation nationale, en 1993-1994
- Vice-président du Conseil national des universités de 1992 à 1995, de 1995 à 1998, et enfin de 2003 à 2006.
- De 1994 à 1998 et de 2002 à 2007, membre du groupement social de la mission scientifique et technique et d’experts en sciences humaines du ministère de l’Enseignement supérieur.
- Depuis 1997, Président de la Commission de spécialistes en philosophie au sein de l’université de Nice.
- Membre des Commissions de spécialistes en Philosophie des Universités de Paris-Sorbonne, de l’université de Bourgogne et de l'université de Marne-la-Vallée.
Un philosophe de renom
Professeur, il fut également philosophe renommé, dont les œuvres les plus célèbres retenues par ses lecteurs sont : « Où va l'humanité ? » qui donne une lumière sur évolutions sociétales et éthiques qui ont trait à la progéniture de notre espèce, « La puissance du simulacre », dans les pas de Platon où les reflets de notre quotidien démultiplient les illusions, les apparences et les différents faux-semblants, ainsi qu'une biographie consacrée au fondateur de la discipline.
Marié à Anne Jaubert,
Jean-François Mattéi a laissé trois orphelins, Philippe, Alexandre et Isabelle.