Mort : Colin Powell
L’homme qui avait déclenché la tempête
Colin Powell, le général quatre étoiles à la retraite qui est devenu le premier secrétaire d'État noir du pays et président des chefs d'état-major interarmées, est décédé des complications de Covid-19, a déclaré sa famille dans un communiqué à la presse.
Il était entièrement vacciné contre le Covid-19 et avait été traitéau Walter Reed National Medical Center de Washington, mais souffrait de graves affections sous-jacentes dont un myélome multiple, un cancer du sang qui peut endommager le système immunitaire de l'organisme, il avait également subi une chirurgie pour un cancer de la prostate lorsqu'il était secrétaire d'État et, plus récemment, la maladie de Parkinson.
Colin Powell est l’incarnation du rêve américain.
Né le 5 avril 1937, à Harlem (New York), dans une famille d’émigrés jamaïcains,
Il grandit dans le Bronx, son père est magasinier, sa mère est couturière. Après le lycée, il s’inscrit au City College de New York, grâce à une bourse militaire. Il sort diplômé en géologie et rejoint l’armée de terre, à 21 ans. Il connaîtra la ségrégation lors des entraînements dans le Sud et restera plus de trente-cinq ans dans l’US Army jusqu’en 1993. La médaille de la bravoure lui avait été décerné en 1968 pour avoir sauvé, malgré une cheville cassée, trois camarades lors du crash d’un hélicoptère au Vietnam.
Mensonge d’état.
Comme nous le rappelle le journal La Croix, il fut le premier Afro-Américain chef d’état-major des armées, Colin Powell avait d’ailleurs conduit l’offensive en dirigeant l’opération « Tempête du désert » en 1991 lors de la première guerre du Golfe, devenant un héros dans l’opinion publique américaine.
Dix ans plus tard, les mensonges de George W. Bush, dont il était le ministre des affaires étrangères lors de l’invasion de l’Irak, en 2003, ont terni son image.
Colin Luther Powell avait alors défendu auprès de la communauté internationale l’invasion américaine de l’Irak, au nom de “preuves” selon lesquelles le régime de Saddam Hussein disposait d’armes de destruction massive. Aux Etats-Unis, Powell fut un homme d'État respecté et admiré pour son intégrité, son charisme et sa décence, mais qui ne se remit jamais vraiment de l'ombre portée à sa réputation, parce qu'il avait accepté, par loyauté politique, de prêter sa crédibilité au mensonge de l'équipe Bush...
Il avait pris ses distances avec le parti républicain à partir de 2008, soutenant les candidatures de Barack Obama, Hillary Clinton, puis Joe Biden : "Un patriote à l'honneur et à la dignité inégalés", "un ami cher".
Biden a rendu hommage à l’ancien secrétaire d'Etat et chef d'état-major des armées : « Il représentait les idéaux les plus élevés de la diplomatie et de l'armée", a salué le président.
Pendant son service militaire, nous apprend le quotidien Le Figaro, M. Powell avait rencontré Alma Vivian Johnson à un rendez-vous à l'aveugle et ils se sont mariés en août 1962. En plus de son épouse, il laisse dans le deuil deux filles, Linda Powell et Anne Powell Lyons; un fils, Michael et quatre petits-enfants. Il vivait à McLean, en Virginie.
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