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Carnet noir : Michel Blanc

Carnet noir : Michel Blanc 16 avril 1952 - 3 octobre 2024
16/10/2024

Drôle en à pleurer

Michel Blanc a fini par conclure. Michel Blanc était né avec un souffle au cœur, et c’est ce cœur qui s’est arrêté de battre entraînant son décès à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, à l’âge de 72 ans. Sa crise cardiaque aurait été provoquée par un choc anaphylactique, réaction allergique rare qui a pris la forme d’un œdème de Quincke

Un morceau d’enfance qui saute du télésiège

La troupe a perdu de sa Splendid, la troupe a animé les théâtres et cinémas français pendant 50 ans. Avec Christian Clavier, Gérard Jugnot, Josiane Balasko, Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel et Bruno Moynot, ils multiplient les pièces avant de se tourner vers le cinéma avec succès. Gérard Jugnot et Josiane Balasko ont immédiatement fait part de leur tristesse à la mort de celui qui était Jean-Claude Dusse, l’éternel célibataire et dragueur raté de la trilogie des Bronzés. Pour le cinéma, il était tellement plus.

Récompensé à de multiples reprises

  • En 1986, il remporte le Prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes pour « Tenue de Soirée », son rôle de travesti, aux côtés de Gérard Depardieu, consacre son talent de comédien. « Un putain de film ! »
  • « Dis donc, Carole Bouquet, vous n’auriez pas l’intention de vous taper un comique ? » 1994, il reçoit le Prix du scénario au Festival de Cannes pour « Grosse Fatigue ».
  • En 2012, il repart en outre avec le César du meilleur acteur dans un second rôle pour « L’Exercice de l’État »

Michel Blanc devient un acteur courtisé, au-delà du champ de la comédie. Des réalisateurs comme Téchiné, Blier et Schoeller ont révélé un acteur ambigu et complexe, capable de rôles profonds et nuancés.

« Quand te reverrai-je, pays merveilleux ? »

Malheureusement ce n’est pas un malentendu, le 10 octobre dernier ont eu lieu les obsèques de Michel Blanc. Et c'est à l’église Saint-Eustache (1er arrondissement de Paris) que de nombreuses personnalités du grand écran se sont retrouvées pour rendre un dernier hommage à leur ami.

Sur les bancs, en plus du livret de messe, un petit album photo en noir et blanc retrace la carrière de l’acteur, agrémenté de ses répliques cultes (« J’ai été attaqué par un renard », « Je sens que je vais conclure », « Si tu pars, je te quitte »…). Au milieu des hommages et cantiques, un fan culotté s'est aussi avancé tranquillement, a saisi le micro, puis a entonné la cultissime ritournelle « Quand te reverrai-je, pays merveilleux ? » Là-haut surement…

 

 

 

 

 

 

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