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Obsèque : Annie Saumont

Obsèque : Annie Saumont 16 mars 1927 - 31 janvier 2017
01/02/2017

Sa dernière mauvaise nouvelle ...

L’auteur de nombreuses nouvelles et traductrice française Annie Saumont est décédée le mardi 31 janvier 2017 à Paris. C’est son éditeur (Les Editions Julliard -Mialet - Barrault) qui a annoncé la triste nouvelle de sa disparition dans un communiqué. La nouvelliste hors pair s’est éteinte à l’âge de 89 ans nous confirme la Presse de la Manche.

Née le 16 mars 1927 à Cherbourg dans la Manche, Annie Saumont est la fille d’une institutrice qui a grandi au sein d’une famille modeste. Titulaire d’une maîtrise d’anglais et d’espagnol, la femme de lettres modernes s’oriente par la suite vers la littérature. Sa spécialité en littérature anglo-saxonne a fait d’elle une traductrice bien connue du grand public, notamment de L'Attrape-cœurs de J.D. Salinger.


Ce sont bel et bien les nouvelles qui feront la réputation de la plume d'Annie Saumont.

Annie grandit à Rouen et commence à écrire de petites histoires dès l'âge de 6 ans. Cette manie ne la quittera jamais : lorsqu'elle frappe à la porte de l'éditeur J.Lindon, c'est pour lui présenter un paquet de nouvelles. L'éditeur refuse et lui recommande d'écrire un roman, ce qu'elle fera mais qu’elle jugera sévèrement par la suite et va écrire d'autres romans, notamment Ce soir j'ai peur, publié par les éditions Julliard en 1961, la majeure partie de son œuvre a d'ailleurs été publiée chez Julliard entre 1993 et 2016, soit seize recueils de nouvelles.

La nouvelliste avait traduit de grands noms de la littérature anglo-saxonne, à savoir John Fowles, Patricia Hithsmith, V.S. Naipaul, Anthony Burgess ou encore Nadine Gordimer, et avait à son actif plus de 300 nouvelles réunies dans une quarantaine de recueils.
Considérée comme la soeur française de Raymond Carver (écrivain américain, également poète, Carver est avant tout considéré comme un nouvelliste de premier plan) que des bonnes nouvelles,sa plume va être honorée :
⦁ Annie Saumont remporte le prix Goncourt pour la meilleure nouvelle : « Quelquefois dans les cérémonies » (éditions Gallimard).
⦁ Huit ans plus tard, elle obtient le grand prix SGDL de la Nouvelle avec « Je ne suis pas un camion » des Seghers pour ensuite gagner...
⦁ Le Prix Renaissance de la Nouvelle en 1993 pour « Les Voilà quel bonheur » des éditions Julliard ainsi que ...
⦁ Le prix des Editeurs neuf ans plus tard.
⦁ En 2003, le Prix de la nouvelle de l'Académie française lui a été décerné pour « Un soir, à la maison ».

Selon les propos de Telerama, Saumont construisait ses nouvelles avec une précision de couturière, mais les dés sont jetés et la petite femme toute menue vient de mourir à presque 90 ans laissant une œuvre impressionnante. Il reste des centaines de textes courts, une vie à écrire bref. Bien sûr, on va maintenant lui tresser des couronnes... et elle mérite « Un si beau parterre de pétunias »...

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