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Carnet : Menahem Golan

Carnet : Menahem Golan 31 mai 1929 - 8 août 2014
01/10/2015

Figure emblématique du cinéma israélien

Le légendaire producteur, scénariste et réalisateur israélien Menahem Golan est mort vendredi 8 août, à Tel-Aviv – Yafo, à l'âge de 85 ans.
 
Né à Tibériade le 31 mai 1929, Golan fut réalisateur de 44 longs métrages et producteur de plus de 200 films. Il produisant notamment Jean-Claude Van Damme, Chuck Norris ou encore Sylvester Stallone, mais également John Cassavetes ou Jean-Luc Godard.
 
Il fut d’abord scénariste de théâtre en Israël, avant de partir aux États-Unis pour étudier le cinéma en 1960, et de rejoindre l'équipe de Roger Corman. En 1962, il retourne en Israël et fonde avec son cousin Yoram Globus la société Noah Films.
 

Il fut aussi un des plus grands réalisateurs d'Hollywood

À leur actif, ils ont réalisé plusieurs films qui ont connu un énorme succès public en 1978 et qui ont valu une nomination à l'Oscar du film étranger dont « Lemon Popsicle », l’équivalent d'American Graffiti en Israël. En 1977, Menahem Golan a réalisé « Opération Thunderbolt » sur le détournement d'un vol Air France où des civils sont retenus en otages par un commando palestinien.
 
En 1979, les cousins Globus et Golan décident de racheter Cannon Group, un tout petit studio américain où ils s’apprêtaient à bâtir leur légende. Avec Cannon, ils ont connu un énorme triomphe qui les emmènera aux portes de Hollywood, et fera de leur groupe le rival de Universal ou de la Warner. Ses premiers succès relèvent de la série B. Suivront par la suite de nombreux films d’action comme « Delta Force » et « Invasion USA », aux côtés de Chuck Norris, « Portés disparus » et ses suites, « Le bras de fer », avec Stallone, les « Maîtres de l'univers » avec Dolph Lundgren ou encore « Tous les coups sont permis », avec Van Damme… Sans parler des films musicaux notamment le flop légendaire et l'hallucinant « The Apple » avec Olivia Newton-John ou encore « Breakin' », l'un des premiers films sur le break dance, un succès populaire en 1984.
 

Menahem Golan était un homme de culture

Il tenait à produire de grands du cinéma mondial. Il accueillait après Cassavetes, Andreï Konchalovsky qui vient de se retirer de l'Union soviétique. Konchalovsky réalise pour lui « Maria's Lovers » et « Runaway Train » en 1985, qui fut l'un des rares films du groupe Cannon à trouver le succès autant auprès de la critique que du public. Mais les grands du cinéma ne se sont pas épanouis sous sa tutelle. Robert Altman, Jean-Luc Godard ou encore Barbet Schroeder n’ont pas renouvelé leur collaboration avec le producteur interventionniste, Menahem Golan.
 
Mais Cannon a fait faillite suite à de nombreux échecs. Les deux cousins ont beau avoir procuré des circuits de salles aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, ils ont besoin de financement qu'ils croyaient dénicher auprès de Giancarlo Parretti, un homme d’affaire qui a racheté la Cannon. Au début des années 1990, Menahem Golan retourne en Israël et continue de produire des films. Avec son cousin, le cinéaste était encore présent au dernier Festival de Cannes pour présenter le documentaire « The Go-Go Boys », racontant leur histoire qui sortirait le 22 octobre sur les écrans français.

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