Il a décroché en 1974 le prix Goncourt avec « Fouette cocher ! »
L’écrivain, acteur et scénariste,
Daniel Boulanger connu pour avoir décroché en 1974 le prix Goncourt avec « Fouette cocher ! », est décédé lundi 27 octobre à l'âge de 92 ans,
a annoncé la secrétaire de l'Académie Goncourt, Marie Dabadie, mardi 28 octobre. « C'est la gouvernante de Daniel Boulanger, Marie-Thérèse, qui m'a téléphoné ce matin », a expliqué Marie Dabadie.
Né à Compiègne (Oise), le 24 janvier 1922, Daniel Boulanger avait été de 1983 à 2008, pendant plus de 25 ans, membre de l'Académie Goncourt. Auteur d'une cinquantaine de livres, de pièces de théâtre et de nouvelles, dans lesquels il s'est essentiellement intéressé aux personnes humbles et à la société provinciale, Boulanger a édité ses premiers romans en 1950, notamment « Le Gouverneur Polygame » et « L'Ombre ».
Boulanger a commis l'irréparable en refusant l'hostie
À 13 ans, alors qu’il se destinait à Dieu, Boulanger refuse l'hostie mais s’est racheté par l'élégance de ses écrits. Devenu scénariste, il travaillait et côtoyait les grands du cinéma français, notamment
Chabrol, Malle ou encore Broca. Captivé par l'envers du décor, le scénariste s'essaie au cinéma en tant qu’acteur et apparu dans quelques films dont « A bout de souffle », de Godard, ou encore « La mariée était en noir », de Truffaut.
Récompensé en 1971 par le Prix de l'Académie Française,
Daniel Boulanger fut également dialoguiste et scénariste pour : « L'Homme de Rio », de Philippe de Broca, « Deux hommes dans la ville », de José Giovanni, « Les Pétroleuses », de Christian-Jacque ou encore « Merveilleuse Angélique », de Bernard Borderie...
Il décide après de se consacrer suite à un accident, à la littérature
Dramaturge, nouvelliste, poète, il touche à des thèmes très variés avec le même bonheur. Ce passionné d’écriture n'a pas pour autant l'intention de s'assagir. Sa devise: entamer le suivant, après chaque nouveau roman.
Trapu, chauve, extrêmement jovial, Boulanger regrette de « ne pas être suffisamment méchant pour épingler un à un tous ces pantins qui nous gouvernent ». Ses œuvres pour la comédie sociale soulignent les absurdités d'un siècle dans lequel « le Vrai et le Faux se font sans cesse du bouche-à-bouche ». Le romancier n’a eu qu’un seul objectif : celui d'embellir le monde. Une vocation pour cet écrivain dont l'œuvre poétique et fantasque fut le plus plaisante des preuves. Une vraie bénédiction.