Virna meurt dans son sommeil
L’actrice italienne Virna Lisi
s’est éteinte jeudi 18 décembre à l’âge de 78 ans,
a annoncé son fils à l'agence italienne Ansa, tout en précisant qu'elle est décédée dans son sommeil après avoir lutté contre une maladie incurable. Elle avait joué avec les plus grands et a décro¬ché un César et primé à Canne pour sa remarquable interprétation de Catherine de Médicis dans « La Reine Margot ».
Beauté blonde née
Virna Peralisi à Ancône le 8 novembre 1936, compte à son actif près de 80 films au cinéma et une quarantaine pour le petit écran, en Italie, en France, mais également à Hollywood.
Elle a donné la réplique aux acteurs de renoms de son époque
Parmi ces
célébrités figurent Alain Delon, Richard Burton ou encore Marcello Mastroianni.
L'Italienne a débuté sa carrière à l’âge de 16 ans, quand le chanteur Giacomo Rondinella, alors ami de ses parents, les persuade de la laisser jouer avec lui dans « E Napoli canta », une petite comédie musicale d’Armando Grottini. Viendront par la suite d’autres petits rôles d'ingénue jusqu'en 1956 où elle joue le rôle principal dans « La femme du jour » de Francesco Maselli puis des dramatiques à la télévision.
Très vite, sa notoriété fut internationale et elle jouera dans des films américains
Sa carrière est lancée. Dans les années 1960, avec "Comment tuer votre femme" (How to Murder Your Wife), film de Billy Wilder où elle a incarné l'épouse confondante et exaspérante de charme de Jack Lemmon, elle a séduit le public américain. En 1962, elle interprète Francesca Ferrara, dans « Eva » de Joseph Losey. Ce rôle lui a déjà valu une réputation d'excellente interprète. Elle a également joué le rôle de la jeune femme victime de Jeanne Moreau et Stanley Baker. L’actrice tourna également en 1968, aux côtés de Frank Sinatra.
Après « Éva », le public français a pu l’apercevoir dans « Les poupées » sous la direction de Dino Risi. Elle fut égameùe,t l'héroïne d' » Arabella » de Mauro Bolognini. Elle joua dans « La Fille et le Général » aux côtés de Rod Steiger, puis dans « L'Arbre de Noël » de Terence Young avec William Holden et Bourvil ou encore dans « Casanova 70 » de Mario Monicelli.
« Je ne veux pas que l'on décide à ma place», disait-elle. Cette femme intelligente, intransigeante, n’a jamais voulu être l’esclave de Hollywood, et a renoncé à tout contrat. Elle a mis des années à acquitter le dédit qu'elle devait payer aux studios, mais elle était heureuse, libre et... romaine!