Il perd la vie dans sa 95ème année
Franc-maçon des gouvernements Pompidou puis Couve de Murville et Chaban-Delmas de 1968 à 1972, Philippe Dechartre fut un homme atypique et fidèle jusqu’à sa disparition aux concepts du général de Gaulle. Il s’en est allé vers un monde réputé meilleur rejoindre Jean Charbonnel, un autre gaulliste historique.
Né à Truong-Thi (Viêt Nam), le 14 février 1919, Philippe Dechartre a étudié au lycée Louis-le-Grand à Paris puis à la faculté de droit de Paris pour avoir sa licence en droit.
Vie politique
Sa vie politique a commencé dans la Résistance, aux côtés de François Mitterrand qu'il a rencontré en 1943. Gaulliste de gauche et surtout pas homme de parti, Philippe Dechartre fit appeler à voter pour Mitterrand en 1981, contre
Valery Giscard d’Estaing, sans toutefois, être exclu du RPR. Une manigance que Jacques Chirac a continuellement nié avoir organisée.
Créateur de nombreuses grandes lois sociales
Il est élu député de
Charente-Maritime, en 1968. Son engagement social et humaniste lui a valu de prendre part à trois gouvernements sous les présidences de Pompidou et du Général de Gaulle : secrétaire d’État de Pompidou puis un des meilleurs Conseiller économique pendant plus de 16 ans, en s’illustrant comme le créateur de nombreuses grandes lois sociales. Avec sa posture, Philippe Dechartre a fini par gagner son estime de doyen du CES. Il a, par ailleurs, exercé une influence significative auprès des militants de droite syndiqués puisqu’il appartenait au Grand Orient de France.
Il a exercé diverses fonctions dans l’audiovisuel, de producteur à la RTF à la présidence de l’Institut français de radiodiffusion. Il fut également membre du « comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie » de non-violence et de la culture de paix.
Philippe Dechartre est décédé à l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, le 7 avril 2014. Il fut le père d’Emmanuel Dechartre né en 1948, l'acteur français.