Décès : Louis Bozon

« Banco ou super Banco ? »

Un monument de la radio s'en est allé. L'animateur Louis Bozon est mort à l'âge de 90 ans, France Inter a annoncé le décès de celui qui a notamment animé pendant treize ans le mythique « jeu des 1 000 francs » sur les ondes de la radio publique.

Natif de La Tronche (Isère), l’animateur fut dans une autre vie, comédien et même comme nous l’apprend le journal Libération, Premier Prix du conservatoire d’art dramatique de Grenoble, avant d’arriver à la RTF en 1957 et à France Inter en 1965…

Ce rendez-vous ludique, « Chers amis, bonjour ! »

Bozon rejoint la station de Radio France en 1965 pour animer plusieurs émissions :

• Le jeu « 3-6-9 », qui permettait de remporter des paquets de cigarettes !
• Avant de prendre les rênes de Bonjour tout le monde (1969-1970) puis de
• « Quand un vicomte (1973-1975) » et « On aurait dû se coucher plus tôt » (1981-1991). 

4 septembre 1995, Louis Bozon prend la tête « du jeu des 1 000 euros ». Avec ses célèbres notes de xylophone qui ponctuent les questions. Ce programme existe depuis 1958, et c'est le plus ancien de la radio française. Il s'est successivement appelé :

« Cent mille francs par jour »

« Mille francs par jour » puis « Le Jeu des 1.000 francs »

Le jeu est toujours diffusé sur les ondes.

A cause du passage à l'euro en 2002, il prend son nom actuel : Le Jeu des 1.000 Euros, arpentant la France, Louis Bozon réunissait alors (jusqu’en 2008) du lundi au vendredi plus d'un million d'auditeurs entre 12h45 et 13h00, en tête des audiences sur cette tranche horaire. 

Il devint le fidèle et dernier confident de Marlene Dietrich.

Ami, confident, autorisé à servir la reine… Pendant trente ans, Louis Bozon a partagé le quotidien de Marlène Dietrich. Au temps de sa gloire, il l'a accompagnée dans les coulisses de ses récitals sur les plus grandes scènes du monde. Lorsqu'elle s'est recluse dans son appartement parisien de l'avenue Montaigne, il a été l'un des rares à pénétrer dans cette forteresse dont elle lui avait donné la clé. Louis Bozon raconte par le détail la légende vivante de « l'Ange bleu », qu'il a eu le privilège de côtoyer dans un livre intitulé « Marlène Dietrich : « Allô mon ange, c'est Marlène ! ».

« Il faut savoir s’en aller. Je pense que je préfère être regretté plutôt que de passer pour un vieux con qui s’accroche. » confiait-il au journal Le Monde.

Ne parlant jamais de sa vie privée, l’animateur disait avoir la radio pour « seule compagne ». Les obsèques eurent lieu au Crématorium du Père Lachaise, sur quelques notes de xylophone ? …