Mort : Helmut Berger
Une beauté d’ange au caractère de démon
Pendant que le Festival de Cannes bat son plein, Helmut Berger, icône gay des années 70-90 vient de décéder. Le moment le plus insensé pour tirer sa révérence dirons certains...
Sa disparition a été communiquée par son agent Helmut Werner.
Le compagnon et acteur fétiche de Visconti est doté d'une facilité déconcertante pour l'apprentissage des langues. Son père voulait fonder une dynastie d’hôteliers, Helmut n’avait pas envie. Il est donc parti apprendre l’anglais à Londres. Il suit des cours de langue à l’université de Pérouse, en Italie, avant de s’installer à Rome. Visconti le repère durant le tournage de Sandra, en 1964.
Berger s'est illustré pour deux films particulièrement connus : Les Damnés (1969) et Ludwig, le crépuscule des dieux (1973), où il campe Louis de Bavière aux côtés de la célèbre Sissi de Romy Schneider.
Une longue, une lente descente aux enfers
Sa carrière vira à la caricature à la mort de son mentor Visconti. Devenu une figure décadente de la jet-set romaine selon le journal Libération, on le signale dans une ribambelle de films plus ou moins érotiques, vaguement italiens. Certains provoquent un sourire à la fois indulgent et consterné. Le voici, oui, au générique de Transes mortelles et de La maison des fantasmes.
Pas question pour lui de rater Le dépravé où il incarne Dorian Gray. Le réalisateur Claude Chabrol en fit Fantômas dans un téléfilm. Dans l'ineffable Salon Kitty, il dirige un bordel à Berlin pendant la guerre
Le prestige n’est plus... Il tourne dans des films d’exploitation signés Duccio Tessari, Jess Franco, Umberto Lenzi et Tinto Brass. Il cachetonne dans l’érotisme à la mode (Femmes, de Tana Kaleya) et accepte des rôles alimentaires dans des soaps américains (Dynastie) ou clip de Madonna…
De par son glorieux passé, quelques auteurs font encore appel à lui pour la symbolique du personnage :
⦁ Coppola pour Le Parrain 3 en 1990
⦁ Bonello pour Saint Laurent en 2014
⦁ Albert Serra pour Liberté.
Helmut Berger considéré comme le plus bel homme du monde dans les années 1970-1980, publiait son autobiographie « Autoportrait » en 2005. Il fait le bilan faramineux de son existence de Jet-setteur impénitent, trinquant au champagne avec la Callas, Jack Nickolson
Rudolf Noureev ... mais certainement pas avec Alain Delon à qui, il vouait tant de haine, extrait : « Delon voulait vraiment me prendre le grand amour de ma vie, le cinéaste de génie, le si spirituel, le tendre et élégant Luchino Visconti. Delon n’avait rien à offrir, il voulait juste les meilleurs rôles. Il était jaloux de moi et enviait mon succès... »
Après une série de problèmes de santé, Helmut Berger annonce mettre un terme à sa carrière en novembre 2019. « Il a mis en œuvre sa devise, “la dolce vita”, pendant toute sa vie », a commenté son agent. Il laisse derrière lui un chemin jonché de substances illicites, de bouteilles vides et de désillusions. « J'ai vécu trois vies dans quatre langues », avait-il coutume de dire. Une étoile du 7e art s’est éteinte.
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