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Mémoire : Micheline Boudet

Mémoire : Micheline Boudet 28 avril 1926 - 6 juillet 2022
10/08/2022

Le rideau se baisse

Cette grande dame du théâtre français, sociétaire de la Comédie française, a rendu son dernier souffle. Sa fille a tenu à lui rendre un vibrant hommage, en faisant référence à l'un de ses personnages les plus emblématiques des Fourberies de Scapin de Molière : "Ma Zerbinette. Que là-haut ton rire fasse le bonheur des anges, que le voyage soit doux".
L’information a été relayée notamment par le journal Paris-Normandie et la presse Normande, lieu de son domicile et de son décès.

Il était une fois un rire ...

Il est un rire et une voix qui continuent de résonner dans les mémoires de ceux et celles, qui eurent le privilège d'aller à la rencontre de Micheline Boudet ou de travailler avec elle. Si le rire est le propre de l'homme, il est chez la comédienne une marque de naissance. La salle Richelieu en conserve l'empreinte sonore 40 ans après son départ.

Cette comédienne à la démarche gracile et au sourire lumineux commence sa carrière dès l'âge de dix-huit ans au sein du corps de ballet de l'Opéra National de Paris, où elle travaille aux côtés de Jean Babilée, du chorégraphe Roland Petit et de son égérie, Zizi Jeanmaire.
Elle décide rapidement de changer de voie et embrasse sa vocation théâtrale en rentrant au Conservatoire national d'art-dramatique, où elle est admise dans la classe de Georges Le Roy.

Elle a servi, 60 ans durant, Molière, Musset, Marivaux, Feydeau et Guitry

⦁ Elle obtient dès sa première année un prix de comédie et est aussitôt engagée en qualité de pensionnaire de la Comédie-Française en 1945.
⦁ En 1950, sous la direction de Pierre-Aimé Touchard, Micheline Boudet devient la 414e sociétaire de la troupe.

Elle excelle tout d’abord dans des rôles de servante ou de jeunes premières, telles que Marianne dans L’Avare. Son répertoire se diversifie ensuite. Elle joue dans des pièces de Shakespeare, de Georges Courteline, d’Eugène Labiche.

En dehors de la Comédie-Française, elle fait des incursions dans le théâtre privé avec Sacha Guitry notamment à partir de 1971, mais aussi au cinéma où elle apparaît aux côtés de Fabrice Luchini dans Rien sur Robert de Pascal Bonitzer, mais également en 1999 chez Albert Dupontel, dans sa pièce Le Créateur.

La « Petite Boudet », comme la surnommait affectueusement l'admirable Louis Seigner, consacra une autre partie de sa carrière à écrire de nombreux ouvrages et romans inspirés par son art de la scène. Le Parisien rappelle également qu’elle est aussi l’autrice de plusieurs livres, dont le dernier en date, Viens voir les comédiens. C’était en 1997 aux éditions Albin Michel...
"Marivaux a écrit les plus beaux rôles pour les femmes. Molière a davantage gâté les hommes." Disait-elle au Point en 2012. Loin de la scène depuis une dizaine d'années, elle avait glissé : "J'ai eu un beau parcours, des rôles merveilleux. Je me suis amusée au
boulevard, mais tout cela est terminé."

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