Disparition : Alexeï GUERMAN
Clap de fin pour le cinéaste russe Alexeï Guerman
Le cinéaste russe, Alexeï GUERMAN est mort à l’âge de 74 ans, le 21 février 2013 à Saint-Pétersbourg où il était hospitalisé depuis plusieurs mois. Né le 20 juin 1938 à Leningrad, il est le fils de l'écrivain et scénariste Iouri GUERMAN. a signé deux films inspirés des écrits de son père. En 30 ans de carrière, il n'a réalisé que 5 films. 3 ont été censurés et n'ont pu sortir qu'au moment de la Perestroïka. Tous ses films ont été tournés dans les studios Lenfilm à Saint-Pétersbourg, dont il fut un temps administrateur. Il est l'auteur de deux chefs-d’œuvre : 20 jours sans guerre et Mon ami Ivan Lapchine, réalisé en 1982 et interdit puis salué ensuite comme une œuvre majeure.
« Monstre sacré » du cinéma russe
La Croix annonce son décès en publiant l’article « Décès d'Alexeï GUERMAN, « monstre sacré » du cinéma russe ». Il y est annoncé que « Le réalisateur russe Alexeï GUERMAN est décédé jeudi à l'âge de 74 ans, la Russie perdant un cinéaste exigeant, dont le non-conformisme s'était heurté à la censure à l'époque soviétique ». Par ailleurs, l’article souligne que « « Mon père est décédé aujourd'hui sans reprendre connaissance. (...). Son cœur s'est tout simplement arrêté de battre », a annoncé son fils Alexeï GUERMAN, lui aussi réalisateur, dans son blog publié sur le site de la radio Écho de Moscou. « Mon père a vécu sa vie de manière digne et n'a jamais trahi ses idéaux », a-t-il souligné. « Alexeï GUERMAN était un +monstre sacré+ du cinéma soviétique et russe, il était hors cadre, le dernier héritier de la culture élitiste soviétique et celle de Leningrad », a déclaré à l'AFP le critique de cinéma Mikhaïl TROFIMENKOV. La mort du cinéaste, qui était disciple de célèbres réalisateurs soviétiques Grigori KOZINTSEV et Gueorgui TOVSTONOGOV, « signifie la fin d'une époque », ajoute le critique ».
Fauché par une pneumonie
Dans son article « Alexeï GUERMAN, cinéaste russe », Le Monde annonce que « Mort d'une pneumonie le 21 février, à l'âge de 74 ans, dans un hôpital de Saint-Pétersbourg, sa ville natale, Alexeï Iourievitch GUERMAN laisse une œuvre dont l'impact sur le cinéma soviétique, puis russe, mais aussi sur de nombreux metteurs en scène et écoles de cinéma mondiaux, est inversement proportionnel au nombre de ses films - six longs-métrages, dont le premier en coréalisation et le dernier inachevé. Intransigeant, aussi vindicatif à l'égard de l'URSS (« mais les types du KGB étaient souvent brillants ») que de la Russie actuelle (« on juge l'importance d'une œuvre à l'aune de son coût »), convaincu que c'est l'Etat qui doit financer l'art, opposant de Nikita MIKHALKOV au sein de la société cinématographique, Alexeï GUERMAN, malicieux et drôle, aura su se faire de nombreux ennemis qui, tous, aujourd'hui, ravalent leur rancune pour saluer le dernier maître incontesté d'une cinématographie disparue ».
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