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Mémoire : Ahmad Jamal

Mémoire : Ahmad Jamal 2 juillet 1930 - 16 avril 2023
17/04/2023

« Ahmad le Magnifique » a été l’un des monuments du jazz

L'influent pianiste de jazz, compositeur et chef d'orchestre, est décédé à l'âge de 92 ans. Sa fille, Sumayah a confirmé l’annonce du décès au New York Times et que la cause de sa disparition était un cancer de la prostate.

Né Frederick Russell Jones à Pittsburgh en 1930, Jamal a commencé à jouer de la musique à trois ans lorsqu'un oncle l'a mis au défi du jouer sur le piano familial. Il dévore des "rames de partitions" dans tous les genres donnés par sa tante et commence à suivre une formation à l'âge de sept ans, puis compose à l'âge de 10 ans. Il se retrouve attiré par les œuvres des compositeurs classiques français Maurice Ravel et Claude Debussy. Au début de son adolescence, il se produisait dans des boîtes de nuit. "Je faisais de l'algèbre pendant l'entracte, entre les sets", a-t-il dit un jour au magazine Down Beat.

Il fait figure de pionnier

Dans les années 1950, Ahmad est l’un des premiers artistes afro-américains à adopter publiquement la foi musulmane nous précise le journal Le Parisien. En plein mouvement pour les droits civiques, alors que de nombreux jazzmen prennent publiquement position, Jamal n’est pas un pourfendeur. Jamais, il ne contraint sa pensée à aucune bannière et reste à l’écart du Black Power. Le Jazzman part en tournée à 17 ans aux États-Unis. Sa carrière démarre rapidement : orchestres, big bands, quartet (The Four Strings rebaptisée ensuite The Three Strings), Ahmad Jamal enregistre son premier 78 tours en 1951. L’album « The Awakening », sorti en 1970, reflète sa position neutre.


Le 1er album est vendu à plus d'un million d'exemplaires !

⦁ À 23 ans, le pianiste enregistre ses premiers succès avec Israël Crosby et Vernel Fournier et donnera un concert qui fera date en 1958 au Pershing, club de jazz de Chicago.
⦁ Le disque qui suivra, sera un énorme succès vendu à plus d'un million d'exemplaires, Ahmad Jamal Trio at the Pershing : But Not For Me.
⦁ Après une tournée en Afrique, Ahmad Jamal monte un club à Chicago, l'Alhambra, puis s'installe à New York, fait une pause dans sa carrière de pianiste en 1962, pour deux ans, avant de créer son propre label, 20th Century et de reprendre ses tournées en 1970.

En France, Il donne un concert mémorable à la Maison de la radio le 25 juin 1971. En 1994, il enregistre un album démontrant son jeu pianistique : « Ahmad Jamal at home ». Seul au piano, ce disque rassemble un condensé de son style en tant que pianiste.

Il poursuit ensuite ses concerts avec un trio où l'on retrouve souvent le bassiste James Cammack et différents batteurs, presque toujours originaires de la Nouvelle-Orléans, notamment Idris Muhammad. Il enregistre son dernier album Ballades, le premier en piano solo, en 2019 à l'âge de 89 ans.

Télérama nous rappelle que c’est le pianiste qui a développé une conception très originale de la formation en trio, alors qu’il dit ne pas aimer ce mot. Il joue à peu près toujours les mêmes titres en concert, à commencer par son tube Poinciana. Affable et d’une grande finesse intellectuelle, il aimait à parler de sagesse.


Défricheur, il n'a jamais cessé de se réinventer

« Je vis une vie passionnante et, lorsque vous vivez une vie intéressante, vous continuez à découvrir », c’est mon secret avait-il confié à l'AFP en 2012. « Les musiciens s'épanouissent, se construisent. Certaines choses de base sont toujours là dans ma musique, le sens mélodique par exemple, mais la densité du son a changé avec l'âge, et la partie rythmique devient plus élaborée », avait-il poursuivi.

En 2017, il recevait un Grammy Award pour l'ensemble de sa carrière nous apprend Le Point dans son hommage. Dix ans plus tôt, il était fait chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres de France, où le jazz a encore ses aficionados. Au mot jazz, le pianiste a toujours préféré celui de "musique classique américaine".

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