Hommages : Suzy Delair
Elle était l'actrice française la plus âgée encore en vie.
Un soir de Réveillon, Suzanne Pierrette Delaire aurait vu le jour le 31 décembre 1917 ou le 1er janvier 1918 (selon les sources, et l’heure...) du côté de Montmartre. Celle qu’on appelle Suzy Delair depuis les années 30, était devenue la doyenne du cinéma français. A 102 ans, elle avait toute sa lucidité, son intelligence et sa mémoire pour restituer mille anecdotes précises sur le music-hall d'avant-guerre.
Actrice, chanteuse, danseuse, reine de l’opérette et des revues de music-hall, Suzy Delair a régné sur le spectacle parisien au milieu du XXe siècle.
Enfant, elle imite Sarah Bernhardt dans l'atelier de couture maternel. Jeune fille dès 14 ans, elle fait de nombreuses tournées en province, dansant dans des revues, lorsque le cinéaste allemand Kurt Bernardt la remarque et la fait débuter à l'écran dans "L'or dans la rue" aux côtés d'Albert Préjean et de Danielle Darrieux. Son visage, c'est en noir et blanc qu'il est devenu célèbre.
Elle fait ensuite des apparitions anonymes pendant 10 ans, dans des œuvres diverses et variées tournées par des réalisateurs de renom :
⦁ La Dame de chez Maxim's (1932) d’Alexander Korda
⦁ Poliche d’Abel Gance
⦁ La Crise est finie de Robert Siodmak en 1934
⦁ Prends la route de Jean Boyer en 1936.
Louis Jouvet, Pierre Fresnay, Fernandel ou Bourvil ... comme partenaires.
À ses 25 ans en 1942 elle s’est fait remarquer aux côtés de Paul Meurisse dans “Défense d’aimer”, et dans “L’assassin habite au 21” avec Pierre Fresnay. Grâce au film “Quai des Orfèvres, son interprétation de Jenny Lamour restera son plus grand rôle sur le grand écran.
Puis, Suzy Delair sera à l’affiche de réalisations marquantes comme :
⦁ Pattes blanches de Jean Grémillon (1949).
⦁ Gervaise de René Clément (1956).
⦁ Dans les années 60, on la reverra dans Rocco et ses frères de Lucchino Visconti.
⦁ Les Aventures de Rabbi Jacob (mariée à Louis de Funès).
⦁ On la voit une dernière fois au cinéma en 1979, dans le film de Claude Lelouch, A Nous Deux.
Parallèlement à sa carrière de comédienne, elle s’essaie également à la chanson, se produisant aux Bouffes-Parisiennes et aux Folies-Bergères...
Plus tard, peu réclamée par le grand écran, Suzy Delair se tourne vers le théâtre et la télévision, où elle tourne la série l’Age vermeil avec une autre mamie, Renée Faure.
« Suzy Delair jouait très bien la comédie, surtout le rôle de l'enquiquineuse », a réagi l'ancien résident du Festival de Cannes, Gilles Jacob.
Nous éprouvons un léger vertige en songeant que cette femme qui vient de nous quitter avait joué le premier rôle féminin… du dernier Laurel et Hardy ! et de penser que c’était la dernière représentante d'un type de Parisienne populaire, piquante, insolente, vivant pour la scène mais aussi pour l'amour, comme l'avaient été Mistinguett ou Yvonne Printemps...
Pour poursuivre votre visite vous pouvez :
- Lire la page : Témoignages clients - Page 8
- Investiguer la page portant sur : Claude MOLITERNI
- Prendre connaissance de ce qui suit : Le Petit Bleu du Lot et Garonne
- Examiner la page qui suit : Publication d’un avis dans un journal local ou national
- Découvrir la publication en ligne sur : Bretagne
- Explorer le contenu du texte sur : Finistère
- Consulter le lien suivant : Disparition : Marie-Claire ALAIN
- Parcourir le descriptif sur : Tous les avis de décès de célébrités en 2008