Avis mortuaire : Gabriel Bacquier

« Gabriel Bacquier ne joue pas. Il ne chante pas. Il est l’Opéra » (Jean Cotté – France Musique)
L’une des grandes voix d’opéra de l’hexagone nous a quitté il aurait eu 96 ans dans quelques jours ... Son épouse Sylvie Oussenko la mezzo-soprano a annoncé son décès (sans en préciser la cause) survenu à son domicile à Lestre (Manche) selon Paris-Normandie.
L’un des barytons-basses français les plus estimés !
Né à Béziers, il entre au Conservatoire à Paris en 1950, après s'être produit au cabaret et dans des salles de cinéma, il entre dans la troupe du Théâtre royal de La Monnaie à Bruxelles. Le Baryton intègre en 1956 l'Opéra-Comique puis l'Opéra de Paris qui possédait encore à l'époque une troupe. Sylvie Oussenko qui est également sa biographe raconte que son époux avouait régulièrement qu’il devait tout à cette troupe.
En juillet 1960, la France découvrait Don Giovanni avec Gabriel Bacquier, retransmis en direct d'Aix-en-Provence (sur l’unique chaîne de télévision). La carrière internationale du baryton-basse allait alors poursuivre sur les scènes internationales.
Il s'est produit sur les plus grandes scènes du monde
⦁ Le Metropolitan Opera de New York (1964 pour ses débuts. Il y chantera plus de 120 représentations jusqu'en 1982).
⦁ Le Royal Opera House de Londres, l'Opéra de Paris ou encore l'Opéra de Vienne.
⦁ Bacquier a chanté aux côtés de sopranos légendaires comme Maria Callas, Renata Tebaldi, Birgit Nilsson et Régine Crespin.
Bacquier a abordé tous les registres avec un égal bonheur. "Si je fais une chose, je me donne à fond. Et au fur et à mesure je finis par y croire !" déclarait cet homme du sud à la Provence. Sa tessiture de baryton et son art de la diction lui a permis de mettre au service de la mélodie française de nombreux récitals (Poulenc, Ravel ou Satie...) C’est sur scène que le baryton très attentif au texte a donné toute sa mesure en excellant aussi bien dans les grands rôles tragiques que dans le répertoire bouffe... Ce comédien né faisait partie des chanteurs acteurs caméléon capable aussi bien de donner des frissons froids dans le rôle de l’inquiétant chef de la police Scarpia dans la « Tosca » de Puccini que de faire hurler de rire en Baron de Gondremarck dans La Vie parisienne d’Offenbach. C'est un monstre sacré au franc-parler truculent et à la présence écrasante qui a fini par tirer sa révérence...
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