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Inhumation : Georges Cukierman

Inhumation : Georges Cukierman 11 juin 1926 - 18 avril 2020
21/04/2020

Un passeur de la mémoire ...

Georges Cukierman est décédé à Fontenay sous-bois des suites de maladie, a indiqué sa petite-fille Cécile Cukierman, sénatrice de la Loire et porte-parole nationale du PCF. L'ancien résistant et militant communiste était très engagé pour la transmission de la mémoire auprès des jeunes. Il est décédé à 94 ans.

Résistant de la première heure et militant communiste jusqu’à son dernier souffle

Le résistant était membre fondateur et président du "Comité pour la Mémoire des Enfants Déportés parce que nés Juifs" créé en 2001 par son épouse Raymonde-Rebecca, ancienne adjointe au maire de Fontenay-sous-Bois. Collaborateur proche de Jacques Duclos notamment à Montreuil (93) et de Fernande Valignat à la direction de la fédération communiste de Seine-Nord-Est, « Jo Jo » (son surnom au parti) a consacré la fin de sa vie en collaborant à la section de politique extérieure du PCF. Juif défenseur de la laïcité, internationaliste et acteur du mouvement pour la paix, il s’est notamment mobilisé face au martyr imposé au peuple palestinien. Un chapitre de la militance communiste disparaît avec lui.

Pour transmettre la mémoire des enfants déportés  

La Marseillaise nous rappelle qu’il témoignera pour préserver la mémoire des 11600 enfants livrés par Pétain aux bourreaux nazis pour être exterminés. Depuis la fin des années 1970, les Cukierman avaient multiplié les rencontres avec les jeunes dans les écoles, « Nous avons été à la rencontre de plus de 13 000 élèves de tout le Val-de-Marne », se félicitait-il auprès du Parisien en 2016.

« Comme vous ils étaient élèves ici... »

Dans son discours, face aux élèves des différentes écoles, il énumère les noms des enfants déportés. « Comme vous ils étaient élèves ici » martèle-t-il. Les élèves sont calmes et silencieux. Après une minute de silence, ils sont invités à chanter la Marseillaise. Georges Cukierman est visiblement très ému lorsque les écoliers entonnent l’hymne national. Il peinait à se déplacer et son état de santé l’obligeait à s’asseoir régulièrement. Pourtant, il avait tenu à assister à toutes les commémorations, sans rater une seule école. « Avec les témoins qui vieillissent et disparaissent c’est de plus en plus important » confiait-il. « On ne vient pas pour faire pleurer dans les chaumières. Ça ne sert à rien. On est là pour expliquer pourquoi c’est arrivé. Pour que ça n’arrive plus ».

⦁ Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a rendu hommage dans un communiqué à "un combattant inlassable de la passation de mémoire", en rappelant qu'il avait "rejoint la Jeunesse communiste clandestine dès le 1er mai 1942 et participé avec celle-ci à la Résistance jusqu’à la Libération". Le communiqué afp a été aussi relayé par Vosges matin.
⦁ La Présidence de la République a rendu son hommage : « Un héros qui a porté la flamme de la Résistance aux heures les plus sombres et qui l’a entretenue sa vie durant ».

Les derniers mots sont pour sa petite-fille, Cécile, héritière militante de Georges :
"Tous ceux qui t'ont croisé gardent cette bonhomie mais aussi je n'en doute pas certains coups de gueule, mais surtout une exigence militante qui ne supportait ni la médiocrité, ni l'hypocrisie. Papi, tu es parti, sans faire de bruits, après une vie bien remplie".

 

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