Charles Gottlieb est né à Nancy le 25 octobre 1925, et mort à Nice le 8 mai 2015 à l’âge de 89 ans. Il était un résistant français.
Ses parents, juifs polonais, après avoir fui les pogroms en Pologne s'étaient réfugiés à Nancy où son père travaillait comme ouvrier aux hauts-fourneaux. Il lui répétait d’embrasser chaque jour le sol français qui est leur pays d’accueil. Ils étaient contraints de fuir la Lorraine, et s'installèrent dans l'Allier. À seize ans, Charles entra dans la résistance en 1941 pour aller combattre les « boches ». Avant d’atteindre Lyon, il a affronté les Allemands, avec ses compagnons résistants, dans le maquis auvergnat. Le 25 juillet 1944, il a été arrêté à Lyon, passé à l’interrogatoire et à la torture chez Klaus Barbie, puis mis en détention au Fort Monluc et finit par être livré à la Gestapo où il a encore subi des tortures et des interrogatoires durant quatre jours. Le matin du 11 août 1944, Gottlieb, à l'âge de 19 ans, a été déporté à Auschwitz-Birkeneau. Il s’est dit avoir de la chance de faire le voyage dans l’un des wagons voyageurs.
Le 27 janvier 1945, l’armée soviétique a libéré le camp d’Auschwitz-Birkeneau. Transféré au camp autrichien d’Ebensee, il a été libéré par des soldats américains le 7 mai. Charles Gottlieb était parmi les rares rescapés qui étaient revenus miraculeusement vivants des camps de la mort nazis. Il s'est installé à Nice. Depuis 2004, il témoigne régulièrement aux collégiens des Alpes-Maritimes, les horreurs de la barbarie nazie d'Auschwitz pour le devoir de mémoire. Il accompagne également des collégiens à Auschwitz-Birkeneau lors des voyages de la mémoire organisés. Son récit a transformé ces adolescents en ambassadeurs de la tolérance, de la paix et du respect de l’homme.
Le Conseil général des Alpes-Maritimes a décerné à Charles Gottlieb la distinction de « Personnalité de l'année 2014 » et citoyen d'honneur de la ville de Nice. Il s'est éteint le jour de la commémoration du 70e anniversaire de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie.