« Moi, le matin ? D'abord le café et après, je mets ma coiffe. Enfin, ça dépend, des fois aussi, je fais l'inverse »
...Disait-elle, en souriant. Célèbre pour avoir porté quotidiennement la coiffe et devenue une figure de la marque Tipiak, Maria Lambour est morte lundi 20 octobre
à l’âge de 103 ans.
Selon
Le Télégramme : « La petite Maria Le Berre, née il y a 103 ans aux confins du pays bigouden, a été élue Bretonne de l'année en 2011 par la rédaction du Télégramme. Un sacre qui couronne un destin peu ordinaire. Maria Le Berre, dite Kerguen, mariée puis veuve Le Maréchal, plus connue sous le nom de Lambour. L'identité, quand on est née aux confins du pays bigouden, n'est pas forcément dans le nom. Elle est dans ce que les gens sont ».
Une petite coiffe sur la tête
Née à la ferme de Kerguen à Pont-l'Abbé le 2 septembre 1911,
Maria Lambour de son vrai nom Maria Le Berre est issue d’une famille nombreuse de neuf enfants. Elle a appris le français à l'école, en s’y rendant dès l'âge de 7 ans, avec une petite coiffe sur la tête.
De 1938 à 1988, pendant cinquante ans, elle a tenu un café très connu dans la localité de son quartier de Lambour. Un quartier populaire tant elle était devenue une bistrotière incontournable. C’est ainsi que Maria Kerguen est devenue Maria Lambour. Elle s’est mariée avec Charles Le Maréchal, peu avant la Seconde Guerre mondiale, et a eu deux enfants avec lui. Mais la maladie a malheureusement emporté son mari en 1940 alors que Maria Lambour n’avait que 28 ans.
Elle n’a pas baissé les bras, et continuait à servir ses habitués, voisins, ouvriers des chantiers navals
« J’ai jamais eu d’histoire. Mes clients étaient honnêtes, des gens propres. Ils ne laissaient pas entrer quelqu’un qui n’avait pas bonne mine. » Jusqu’au moment où elle devienne, star de publicité à plus de 100 ans. Cette célébrité, elle le doit à la coiffe bigoudène qui n'était pas pour elle un accessoire folklorique, mais un rituel quotidien.
Vers l’âge de 80 ans, elle a été choisie par Tipiak, et fut avec son célèbre slogan « Pirate », une « vedette du petit écran ».
Alors qu'elle a fêté son centenaire en 2011, elle est élue par le journal Le Télégramme « Bretonne de l'année ».
La disparition de cette figure du Pays Bigouden figure laissera sans doute un grand vide.