Mort : Jean-Jacques de FELICE
Ancien vice-président de la Ligue des Droits de l'Homme de 1983 à 1996
L’avocat français Jean-Jacques de FELICE meurt le 27 juillet 2008. Né le 15 mai 1928, il s'est fait connaître durant la guerre d'Algérie, où il défendit les militants du FLN. Il plaida pour les paysans du Larzac en lutte contre l’extension du camp militaire, les indépendantistes Kanaks et Tahitiens, les mal logés aux côtés de l'abbé Pierre, les objecteurs de conscience, les étrangers en péril, les activistes italiens des Brigades rouges comme Marina PETRELLA et Cesare BATTISTI. Avocat pénaliste, il défendit Lucien LÉGER, condamné en 1966 à la réclusion criminelle à perpétuité, pour un meurtre d'enfant. La très longue détention de son client, 41 ans, le fit dire : « Il y a une durée de détention au-delà de laquelle la justice se mue en vengeance ».
Il s'est éteint dans sa 80ème année
Le Monde annonce son décès en publiant l’article « Jean-Jacques de FELICE, avocat et militant des droits de l'homme, est mort ». Il y est rapporté que « « Vivant, il ne nous aurait jamais quittés. » C'est par ces mots qu'un collectif de réfugiés italiens en France a annoncé le décès de l'avocat parisien Jean-Jacques de FELICE, dans la nuit du 26 au 27 juillet, à l'âge de 80 ans ». Par ailleurs, l’article souligne que « Né le 15 mai 1928, il était le fils de Pierre de FELICE, avocat lui-même et ancien secrétaire d'Etat sous la IVe République. Militant des droits de l'homme, il a été jusqu'au bout de ses forces l'un des avocats de Marina PETRELLA, ancienne membre des Brigades rouges aujourd'hui menacée d'extradition vers l'Italie, après avoir été celui de Cesare BATTISTI et de plusieurs anciens activistes italiens ».
Il a consacré sa vie à prouver qu’il existait des exceptions...
Pour sa part, La LDH de Toulon fait part de son décès via l’article intitulé « Jean-Jacques de FELICE, avocat militant des droits de l’homme ». Il y est annoncé que « Jean-Jacques de FELICE est décédé, dans la nuit du 26 au 27 juillet 2008, à l’âge de 80 ans. Depuis les années 1950 il s’était engagé, aux côtés des militants du FLN et des objecteurs de conscience, mais aussi aux côtés de l’abbé Pierre en faveur des mal-logés, aux côtés des paysans du Larzac, des Kanak de Nouvelle-Calédonie ou des sans-papiers. « A chaque fois, les magistrats et les avocats ont été et restent, me semble-t-il, du côté de l’ordre établi et contre toute contestation qui crée finalement le droit des périodes à venir », déplorait-il ».
Dans son article « Disparition de Jean-Jacques de Felice », La Cimade annonce que « Jean-Jacques de FELICE n’était pas un homme attiré par les causes populaires, son courage et son humanité le poussaient au contraire à défendre ceux que bien peu osent défendre. Pour cette raison, le respect, l’estime et l’amitié fraternelle de tous les membres de la Cimade lui étaient acquis depuis longtemps. Il a croisé la route de la Cimade au cours de la guerre d’Algérie, lorsqu’il assurait la défense de militants du FLN. Il est resté depuis aux côtés de l’association dans ses combats pour la défense des minorités et des opprimés, comme un avocat des plus faibles, comme un frère ».
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