Carnet : Françoise SAGAN
« Bonjour Tristesse » ...
Françoise Sagan est décédée d’une « décompensation cardio-pulmonaire » à l’âge de 69 ans. Suite à l’annonce de son décès, le 24 septembre 2004 à l'hôpital d’Honfleur (Calvados), les hommages pleuvent de partout depuis le chef de l’État en passant par les personnalités politiques puis par le monde littéraire.
Françoise Sagan naît en 1935 dans une famille d'industriels aisés et grandit aux côtés de son frère et sa sœur aînés. "J'ai commencé à bégayer, beaucoup plus que maintenant, horriblement, vers 4 ans. Personne ne me comprenait, ni chez moi, ni à l'école et je crois que j'ai dû me mettre à écrire pour pouvoir communiquer", déclarait-elle en 1984.
Au père Noël, elle demandait de l’argent pour acheter des piles de livres.
Un amour qui lui venait de la bibliothèque de la maison de sa grand-mère à Cajarc. Dans « Cajarc au ralenti », elle raconte qu’elle y passait des heures à lire...
C’est la Saga de Sagan
De son vrai nom Françoise Quoirez, Françoise Sagan pseudonyme inspiré de la princesse de Sagan dans A la Recherche du temps perdu de Proust est une écrivaine d’une vingtaine de Romans. Souvent considérée comme faisant partie de la Nouvelle Vague, elle a aussi contribué à la co-écriture de scénarios et de dialogues de films. Alors que sa vie privée défraie la chronique mondaine et judiciaire qui dépeint « un charmant petit monstre » à la tête du « monde satanique », elle est surtout connue pour sa « petite musique » mélancolique au ton nonchalant dans ses œuvres aux thèmes romantiques mettant en scène la bourgeoisie riche et désabusée, comme ce fut le cas dans son roman le plus célèbre : Bonjour tristesse qui parait en 1954. Contrairement à ce que prétendirent quelques critiques à l’époque, ce n’est pas un coup de chance. A 18 ans, Françoise Sagan avait déjà acquis un capital littéraire précieux parce qu’elle avait été une lectrice précoce.
Descente, dépendances et engagements
⦁ En 1957, elle est victime d'un grave accident de voiture. Les médecins lui prescrivent un dérivé de morphine, auquel elle devient accro et dépendante aux médicaments, à l'alcool et la drogue, notamment à l'opium.
⦁ À 23 ans, elle gagne 8 millions d'anciens francs au casino et s'achète un manoir près d'Honfleur.
⦁ En 1960, elle fait partie des signataires du "Manifeste des 121" qui prône la désobéissance militaire et l'indépendance de l'Algérie.
⦁ À 36 ans, elle signe le "Manifeste des 343 salopes" pour le droit à l'avortement.
⦁ En 1976, elle rencontre la styliste Peggy Roche. Elles vivront ensemble jusqu'à la mort de Peggy en 1991.
« J’ai ressuscité plusieurs fois », confiait-elle au Figaro. La dernière partie de sa vie est un peu plus sombre, mais elle conserve toujours cette élégance de vivre et ce détachement à nul autre pareil. L’écrivaine a elle-même écrit en 1990 son épitaphe, qui est la suivante : « Fit son apparition en 1954 avec un mince roman, Bonjour tristesse, qui fut un scandale mondial. Sa disparition, après une vie et une œuvre également bâclées ne fut un scandale que pour elle-même ».
Elle a été inhumée mardi 28 septembre après-midi dans le petit cimetière du hameau de Seuza, à quelques kilomètres de sa ville natale de Cajarc qui se jour-là était vraiment au ralenti et dans la tristesse... une des figures les plus flamboyantes de la littérature est au ciel.
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