Obsèques : Jean-Louis David
Un poids lourd du brushing s’est éteint, un choc pour le monde de la coiffure chic.
Le célèbre coiffeur Jean-Louis David est mort à Epalinges en Suisse, où il résidait depuis 2002. L'entrepreneur aurait été emporté par une longue maladie.
Né dans une famille de coiffeurs originaires de Grasse, Jean-Louis David a connu l'âge d'or de la coiffure, employé au salon Gabriel Garland, il a eu le privilège de traiter les pointes d’une pointure : la mythique actrice Kim Novak qui s’entiche du coiffeur. La star de « Sueurs froides » d’Alfred Hitchcock lui offre alors une renommée internationale. C'est en 1961 à Paris (avenue de Wagram) qu'il ouvre son premier salon. Très vite, de nombreuses stars françaises et internationales font le choix de lui confier leur chevelure.
Coiffeur officiel du festival de Cannes, il travaille en parallèle pour de prestigieuses revues et assiste des photographes légendaires comme Helmut Newton ou Richard Avedon. Il côtoie aussi les grands artistes de l'époque comme Andy Warhol, Coco Chanel ou Pierre Bergé.
Il crée ensuite la coupe dégradée. Véritable révolution dans le monde de la coiffure, cette coupe à plusieurs longueurs de cheveux sublime le visage et permet de redonner du pep's et de la structure sur cheveux longs ou courts.
Un pionnier français de la coiffure franchisée.
Jean Louis David est le premier en France (suivi de près par Jacques Dessange) à comprendre l’intérêt des franchises L'empire naît véritablement dans les années 1975/80 quand ce dernier crée un système de salons de coiffure franchisés.
En 1994, plus de 1000 salons portent son nom, perpétuant ainsi sa technique. Omniprésent, l'entrepreneur opte pour :
. Des lieux épurés qu'il dessine lui-même
. Photographie les photos des catalogues
. Dispense des formations par vidéos à ses coiffeurs
. Anime également des conférences dans le monde entier. « Fidéliser la cliente à une marque, c’était briser la tradition d’affect entre la femme et son coiffeur » disait-il osant appliquer le système à l’univers si intimiste du salon de coiffure.
Dans le milieu, beaucoup doutaient que l’on puisse industrialiser ce métier.
Pourtant, c’était une vision en phase avec une époque de plus en plus pragmatique. Il se décrivait comme un artisan, surtout pas un artiste. Les clients viennent désormais sans rendez-vous, on maîtrise son budget grâce aux prix affichés en gros et sans fausse pudeur. Et l’on confie ses cheveux à un coiffeur en uniforme, interchangeable... et d’autant plus rentable. Car le maître est aussi un homme d’affaires :
. Il lance également une large gamme de produits cosmétiques allant du maquillage aux soins capillaires.
. Il commercialise aussi du matériel de coiffure à destination des professionnels comme du grand public.
Businessman hors-pair, il avait cédé les commandes de son entreprise à son fils aîné, mais face au déclin de la marque, l'enseigne avait dû être successivement rachetée en 2002 et en 2007. Cette dernière appartient désormais au groupe « Provalliance », dirigé par le coiffeur et homme d'affaires, Franck Provost.
Il s'est éteint à l'âge de 85 ans, selon le quotidien La Voix du Nord.
Une retraite dorée
Jean-Louis David avait choisi l'exil fiscal sur les rives suisses du Léman et les Iles Caïmans dont il avait obtenu la nationalité (À la tête d'une fortune estimée entre 90 et 180 millions d'euros selon le journal suisse Bilan). Contrairement à sa célèbre coupe et à sa santé, sa situation financière ne s’était pas dégradé…
De nombreuses personnalités ont rendu hommage au coiffeur de renom. Pour le président de l'Union nationale des entreprises de la coiffure, Bernard Stalter, Jean-Louis David "était une icône pour la coiffure".
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