Obsèque : Julien Lauprêtre
« Grand combattant contre la pauvreté ».
Personnalités du monde associatif et politique, de droite comme de gauche, rendent hommage à celui était à la tête du Secours populaire depuis plus de 60 ans. Julien Lauprêtre, est décédé à 93 ans, l’association a annoncé sa mort vendredi « dans un hôpital parisien des suites d’une chute ». Dans un communiqué, elle écrit : « Plus qu’un président, c’est un ami que tous les membres du Secours populaire ont perdu aujourd’hui. »
Figure du milieu caritatif français, ancien résistant décoré de la Légion d’honneur (il avait reçu les insignes de commandeur) des mains de François Hollande en 2013. Il avait été élu à la tête du Secours populaire en 1955 (à une époque où l’association n’était encore qu’une petite structure du Parti communiste français). En plus de six décennies à sa tête, cet artisan miroitier en a fait l’une des associations les plus connues des Français, aux côtés des Restos du Cœur.
La vie de cet ancien tailleur de glace, puis miroitier, avait basculé pendant la guerre. Choisissant de défier les nazis, il avait fondé son propre réseau de jeunes communistes résistants à 16 ans, avant d’être arrêté en novembre 1943 et incarcéré à la prison de la Santé. C’est là qu’il avait côtoyé durant huit jours Missak Manouchian (le chef du groupe de l’Affiche rouge). « Il m’a dit : Moi, je vais être fusillé, mais toi, tu es jeune, il faudra que tu continues le combat, que tu te rendes utile » se souvenait-il dans un entretien au Parisien en 2015. Des paroles qui donneront naissance à son combat d’après-guerre, dans les pas de son père, militant syndical et conseiller municipal communiste
« Jusqu’au bout il a été présent »,
a expliqué Corinne Makowski (secrétaire nationale de l’association). « Il va manquer à tous les gens du Secours populaire, mais surtout à la société, qui a besoin de plus de personnes comme lui. »
Outre l’aide alimentaire, il avait notamment mis les enfants au centre des actions du Secours populaire :
· Pères Noël verts
· Chasses aux œufs
· Journées des oubliés des vacances
Christophe Robert, le directeur général de la Fondation Abbé-Pierre a déclaré à l’AFP : « C’est quelqu’un qui ne lâchait rien et qui avait une constance remarquable dans la lutte contre l’exclusion. » De la question alimentaire jusqu’à celle des vacances, on mesure bien avec son action ce que veut dire la pauvreté : le sentiment d’être hors-jeu, de ne pas pouvoir faire comme les autres.
« La plus grande récompense, ce sont les yeux des gosses qui brillent »,
confiait Monsieur Lauprêtre (à l’AFP en 2015). Un peu voûté par les années, il restait corpulent et vigoureux et n’envisageait pas de passer la main…
Le mouvement compte un million de membres et 80 000 bénévoles qui continuent son action.
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