Obsèque : Ricardo Piglia
L’un des plus grands auteurs argentins.
L'écrivain argentin Ricardo Piglia, particulièrement connu pour être l’auteur d’un éventail d’ouvrages traduits en une quinzaine de langues, est décédé le vendredi 6 janvier 2017. Le journal Le Monde a relayé l’annonce de son décès.
Critique, romancier et essayiste, il a écrit des essais sur Sarmiento, Macedonio Fernandez, Roberto Arlt ainsi que d’autres écrivains argentins. Son intérêt pour la littérature américaine lui serait venu après avoir commencé à lire des policiers.... Ricardo Piglia a succombé à des suites d'une sclérose latérale amyotrophique, une maladie neurodégénérative qui a affecté ses muscles mais n'a pas enlevé sa clarté intellectuelle et créative, grâce à laquelle il a travaillé presque jusqu'au dernier moment. Le romancier est mort à Buenos Aires à l’âge de 75 ans
Naissance le 24 novembre 1941 à Adrogué (province de Buenos Aires), cet enfant est né et a grandi en l'absence de littérature, mais qui dès qu'il a appris à lire, Ricardo Emilio a voulu être écrivain pour trouver le mécanisme qui révélerait la magie de ces combinaisons de mots qui le sortiraient de son monde. Il a fait des études d’Histoire à l’université nationale de La Plata avant de travailler dans des maisons d’éditions du pays pendant de longues années. Il était à la direction de la célèbre collection de romans policiers Série Noire qui a publié Horace McCoy, Raymond Chandler, David Goodis ou encore Dashiell Hammet.
Auteur d'une vaste oeuvre traduite en quinze langues.
En 1967, tout commence avec le volume de nouvelles La invasión, et reçoit la reconnaissance de ses confrères. Un livre où apparaît Emilio Renzi, son alter ego journaliste et écrivain en herbe. Auteur de trois nouvelles, de six essais et d'un court roman, Piglia a écrit cinq romans entre 1980 et 2013 :
⦁ Dès le premier, Artificial Respiration, il s'est fait une place parmi les auteurs latino-américains incontestés. Cette histoire de la dictature militaire de son pays a été suivie de 12 ans de silence, jusqu'à The Absent City.
⦁ Cinq ans plus tard, en 1997, sa littérature atteint le grand public avec Burnt Silver.
⦁ Encore 13 ans de silence... interrompus par Blanco Noche (2010), et une série de récompenses dont le prix Ricardo Gallegos en 2011, le plus important prix littéraire d'Amérique latine.
⦁ Son dernier roman était El camino de Ida, en 2013
Le projet de sa vie : À 16 ans, Piglia avait pris un cahier et a commencé son journal. Ces cahiers qu'il a commencé à écrire en 1957 se sont entassés en silence et sont devenus des légendes, car bien qu'ils fussent connus pour exister, personne ne les avait lus jusqu'en 2011. Il fut enseignant dans les universités de Buenos Aires, de Harvard et de Princeton. "Ecrire c'est avant tout corriger, je ne pense pas qu'une chose puisse être séparée d'une autre", disait l'auteur argentin comme une litanie.
Parmi les hommages à l’écrivain figure celui du ministère argentin de la Culture qui a salué la mémoire « d’un grand écrivain de notre nation ». Un hommage forcément réducteur au regard de la richesse et de la variété des formes de l'œuvre de Piglia.
« La vie, c’est comme un train de marchandises…c’est lent, ça en finis pas, on dirait qu’elle ne va jamais s’arrêter de passer, mais à la fin tu restes toujours là, à regarder la petite lumière rouge du wagon qui s’éloigne ». (Extrait de son livre Argent brulé. Ed.Zulma). C’est la lumière d’un écrivain majeur qui vient de s’éteindre.
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