« C'est peut-être un peu pompeux ce que je vais dire, mais je préfère mourir debout que vivre à genoux. »
C'est ce qu'il disait au
Monde, il y a deux ans. Stéphane Charbonnier dit Charb, dessinateur satirique, journalise et directeur de la publication de Charlie Hebdo, a été assassiné au cœur de Paris lors de la fusillade au siège de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015.
Avec son ami et collègue Jean Cabut alias Cabu, Charb figure parmi les douze victimes de l'attentat perpétré. Ayant dessiné de nombreuses caricatures polémiques, dont celle de Mahomet, Charb avait déjà été auparavant menacé à plusieurs reprises et a bénéficié d'une protection policière.
Il suit des cours en BTS avant d’entreprendre une carrière de caricaturiste
Né à Conflans-Sainte-Honorine le 21 août 1971, Stéphane Charbonnier a commencé sa carrière de dessinateur pour le journal de son collège, puis au sein du journal Les Nouvelles du Val-d'Oise.
Il travaille en 1991, pour La Grosse Bertha, un autre hebdomadaire satirique et suit l'année suivante, Cabu et Philippe Val pour relancer Charlie Hebdo. Le dessinateur y tient une rubrique intitulée « Charb n'aime pas les gens ». Ses dessins sont également publiés L'Écho des savanes, Fluide glacial, Télérama ou encore L'Humanité. Dans le dernier numéro de Charlie Hebd, Charb a publié un dessin tristement prémonitoire.
En 2007, il participe à une émission télévisée sur M6 intitulée « T'empêches tout le monde de dormir » de Marc-Olivier Fogiel comme dessinateur de plateau. En 2009, Charb devient après le départ de Philippe Val, directeur de la publication de Charlie Hebdo.
Charb meurt assassiné le 7 janvier 2015, lors de la fusillade à son lieu de travail, au siège de l’hebdomadaire Charlie Hebdo à Paris
Douze personnes ont trouvé la mort dans cet attentat. Ils étaient journalistes, chargé de maintenance et policiers. 11 hommes et 1 femme, dont 8 journalistes, notamment des dessinateurs de la rédaction du journal Charlie Hebdo : Vincent Charbonnier, Jean Cabut dit Cabu, George Wolinski, Honoré et Tignous. Mais également un correcteur, Mustapha Ourrad et deux autres collaborateurs, dont Frédéric Boisseau et Elsa Cayat. L’économiste Bernard Maris a également perdu la vie. Il était co-fondateur du journal où il était chroniqueur régulier ainsi qu’intervenant sur France Inter. Le journal a été attaqué lors de sa conférence de rédaction hebdomadaire, réunissant l’ensemble des journalistes, chaque mercredi matin.
Charlie Hebdo qui est un journal largement illustré, a publié de nombreuses chroniques et des éditoriaux à l'étranger ou des reportages sur des domaines comme l'extrême droite, les sectes, le catholicisme, le judaïsme, l'islamisme, la culture, la politique, etc. Un « journal bête et méchant » même à l’époque de
François Cavanna où le journal s’appelait encore Hara Kiri. Selon Charb, la rédaction du magazine est le miroir de « toutes les composantes de la gauche plurielle, et même des abstentionnistes ».
Livre d'Or