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Carnet : Georges Walter

Carnet : Georges Walter 26 mars 1921 - 3 octobre 2014
01/10/2015
Prix interallié, présentateur du journal télévisé, reporter, parolier pour Juliette Greco, Georges Walter est décédé à l'âge de 93 ans.
 
Il n’a pas sans doute eu la gratitude qu'il méritait, mais Walter fut un grand écrivain et journaliste, et, qui plus est, un homme charmant. Il s'est éteint à l'âge de 93 ans le vendredi 3 octobre. Récemment, il fourmillait encore de projets, se plaignait de ne pas pouvoir avancer plus vite, tout en maudissant son état de santé alors qu'avec sa tenue droite, sa très haute taille et sa chevelure blanche, il paraissait encore très jeune. Infatigable, il a encore publié il y a trois ans un roman : « Déjeuner à Colombey » (Éditions de Fallois), dédié, entre autres, à De Gaulle.
 
Il fut pendant de longues années, et c’est d’ailleurs l'une des raisons qui l’empêchaient d'être célèbre et d’être connu, il s'est rangé derrière son ami Joseph Kessel, une grande figure de la littérature et surtout du journalisme. Malgré la différence d'âge, ils se ressemblaient physiquement comme deux frères. Quand il parlait d’ailleurs de l'auteur du Lion, Georges Walter disait toujours « Jeff ».
 
Mais Georges Walter était beaucoup plus que cela. Né à Budapest le 26 mars 1921, Walter était et comme il l'affirmait avec un grand sourire, titulaire « après bien des tribulations, de la carte de presse n° 15.767 » qui lui a permis de couvrir les plus grands conflits que ce soit en Amérique, au Vietnam, en Chine ou encore en Europe. Grand reporter, il travaillait pour RTL alors appelé à l’époque Radio Luxembourg. Il assurait également pour la télévision de 1969 à 1970, la présentation du JT à l'époque de feue ORTF. Mais, il ne le cachait pas, il préférait largement la littérature et la presse écrite. Il a ainsi intégré l’équipe du Figaro, après l'émission littéraire Italiques.
 
Walter était aux yeux de Kessel un grand journaliste, car il était en premier lieu un grand écrivain. Il a prêté sa plume au roman d'une pianiste chinoise Chow Ching Lie : « Le Palanquin des larmes ». L’ouvrage publié par Robert Laffont en 1975 fut un best-seller mondial, et a été adapté en série télévisée et sur grand écran.
 
Walter, pas assez adroit dans les affaires en a à peine tiré bénéfice. Seule l'aventure humaine l’intéressait, il a mis l'amitié au-delà de tout. Il était si heureux en décrochant le Prix Interallié grâce à son roman « Des vols de Vanessa », et bien plus heureux quand il parlait de ces idoles, Emil Cioran, Ernst Jünger, Julien Gracq, Kessel, bien sûr, ou encore Edgar Allan Poe pour qui, il a consacré de nombreux ouvrages dont une superbe biographie.
 
Il a raconté avec beaucoup de charme et d'humour une partie de son existence en évoquant dans ses mémoires, son estime pour ces écrivains au titre expressif « Souvenirs curieux d'une espèce de Hongrois ».
 
Des « Enfants d'Attila » à « Faubourg des Amériques », des « Vols de Vanessa » à l’« Enquête sur Edgar Allan Poe », de « Sous le règne de Magog » aux « Pleurs de Babel », Walter fut un grand romancier d'aventures, un rêveur d'Amérique et un inlassable chasseur de trésors.

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