L'homme de refus et de réconciliation, Hélie Denoix de Saint-Marc s'est éteint à l'âge de 91 ans.
Cet ancien officier s'est fait connaître pour son rôle dans la résistance pendant la seconde guerre mondiale. Il participa ensuite au putsch en Algérie de 1961 pour protester contre la politique algérienne du Général de Gaulle.
Résistant dès mars 1941 dans le réseau Jade-Amicol, arrêté sur trahison en juillet 1943 à Perpignan.
Libération d'extrême justesse
Déporté à Buchenwald puis à Langenstein, il est libéré d'extrême justesse, inconscient et squelettique, parmi les 30 survivants d'un convoi de 1.000 déportés.
A son retour, il saisit l'offre faite aux anciens résistants d'entrer à Saint-Cyr. Engagé dans la Légion étrangère, il s'envole en 1948 pour l'Indochine où il découvre le paroxysme de l’horreur
10 ans en détention
« J'étais légaliste, et nous avions bien conscience que le statut colonial avait fait son temps », se souvient-on de lui.
En 1956,
Hélie Denoix de Saint-Marc débarque à Alger où il se charge des relations avec la presse. Comme une partie de l'armée, après 5 ans de guerre pour maintenir l'Algérie française, il s'inquiète du revirement du général de Gaulle en 1959 qui prône l'auto- détermination.
Il plaidait :
- « Une partie des musulmans se battait à nos côtés et je me souvenais du Vietnam, où nous avions abandonné une population à qui nous avions promis la protection ».
Commandant du 1er régiment étranger de parachutiste, il cède aux arguments du général putschiste Challe et va participer à la prise d'Alger.
Le 1er REP a été dissous et le commandant Denoix de Saint Marc est condamné le 5 juin 1961 à dix ans de détention criminelle et radié de l'ordre de la Légion d'honneur.
- Il a été réhabilité en 1978 dans ses droits civils et militaires
- Grand officier de la Légion d'honneur en 2002.
- Grand'Croix de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy en 2011.