Jean-Pierre Mocky
Jean-Pierre Mocky est mort à son domicile parisien, entouré de sa famille et de ses proches a indiqué son gendre Jerôme Pierrat. Le décès du cinéaste a été confirmé par son fils, le comédien et metteur en scène Stanislas Nordey.
L’Inclassable : « Je n’ai été d’aucune chapelle, d’aucun club et pas plus de telle ou telle vague » disait cet anarchiste fort en gueule, ennemi de la demi-mesure, qui a connu le succès et le déclin, sévère avec le milieu du cinéma.
Jean-Paul Adam Mokiejewski de parents Polonais est né à Nice. Après de la figuration, au cinéma et au théâtre, le jeune homme suit les cours de Louis Jouvet au Conservatoire. Au début des années 50, il tente sa chance en Italie. Parallèlement, il observe le métier de réalisateur : Il est stagiaire en 1954 de Federico Fellini pour « La strada » et de Luchino Visconti pour « Senso ».
60 ans de carrière … et une place à part dans le cinéma français.
Inarrêtable, sa carrière est riche et inégale, entre comédies potaches et grinçantes, et films plus sérieux. Ses plus grands succès resteront :
⦁ Les Dragueurs
⦁ A mort l'arbitre
⦁ La Grande Lessive ou encore Le Miraculé.
Le cinéaste a dirigé plusieurs grands noms du cinéma français : Bourvil, Michel Serrault, Michel Simon, Fernandel, Jacqueline Maillant, Jeanne Moreau, Jean Poiret, Francis Blanche, Charles Aznavour et tant d’autres. Il œuvra également à la télévision en réalisant des téléfilms, dont deux séries de 2007 à 2013.
A partir des années 90, il se qualifie alors de cinéaste « underground », le public ne le suit plus. Infatigable, il « bricole » à toute vitesse des séries B et des comédies burlesques aux budgets misérables. Il dénonce « la mafia du 7e art » qui court Paris, Cannes, Venise, Berlin…
Il avait racheté deux cinémas. Il y a quelques années, il a racheté deux cinémas à Paris : une consécration. Il y programmait ses propres films et ceux de ses réalisateurs préférés. Sa disparition a été annoncée par Le Parisien.
Fauteur de troubles pour les uns, fouteur de merde pour les autres ...
En dépit de sa marginalité, il avait reçu depuis 2010 plusieurs hommages et distinctions de la profession. « Leur effet sur moi est à peu près aussi durable qu’un pet sur une toile cirée ». Le réalisateur était également célèbre pour ses sorties tonitruantes sur les plateaux de télévision et son tempérament éruptif lors de ses tournages. Les colères homériques de Jean-Pierre Mocky ont notamment été immortalisées dans un épisode mythique tourné en 2000 de l'émission documentaire « Strip Tease, Le Parapluie de Cherbourg ».
Le Sempiternel râleur, passionné iconoclaste, c'était un style, une gouaille, des amitiés, des coups de gueule et surtout du cinéma, son cinéma : unique, inclassable, provocateur et poétique. Le dernier des Mohicans du cinéma français s’en est allé. Les punchlines de celui qui disait de Tom Cruise : « il est con comme un cigare ! », nous manquent déjà.
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