Mémoire : João Gilberto

Un tabouret, une guitare, une mélancolie
João Gilberto Prado Pereira de Oliveira, musicien brésilien, est considéré comme le principal créateur de la bossa nova. Les causes de la mort n’ont pas été précisées : "Mon père est décédé. Son combat était noble, il a tenté de conserver sa dignité alors qu’il perdait son autonomie", écrit-il à propos de l’icône qui vivait ruiné et solitaire à Rio. Le Brésil tout entier lui a rendu un hommage grandiose. Guitariste, interprète de renom, Joao Gilberto était l'un des plus grands artistes que comptait l'Amérique du sud.
La voix douce du Brésilien susurrant « The girl from Ipanema » continue de bercer les cœurs 60 ans après son enregistrement…
A 19 ans, il se retrouve à Rio de Janeiro, Il y joue dans une petite formation « Garotos da Lua », avec laquelle il fait ses premiers enregistrements et, en 1957, se fait connaître comme guitariste sur un disque de Elizeth Cardoso « Cançao do Amor Demais », composé par le pianiste Tom Jobim le poète-diplomate Vinicius de Moraes.
⦁ En août 1958, son 33 tours « Chega de Saudade » marque le point de départ de sa carrière et celui de la bossa-nova (que le peut traduire par « nouveau truc »)
⦁ Deux autres albums de Joao Gilberto sortent en 1960 et 1961 avec des compositions de Jobim et Moraes, mais aussi d’artitistes comme Dorival Caymmi, Carlos Lyra, Roberto Menescal.
⦁ À partir de 1962 et pendant près de 20 ans, le guitariste-chanteur vit à New York. Il travaille avec Jobim et des jazzmen comme le saxophoniste Stan Getz qui avoue être tombé amoureux de sa musique, dès les premières notes entendues.
⦁ En 1967 : Frank Sinatra met « Girl from Ipanema » à son répertoire. La bossa-nova envoûte un public international.
⦁ Perfectionniste à l’extrême, Joao attend 1970 pour sortir un nouvel album : "Ella é Carioca ». Il reste fidèle à Jobim mais collabore aussi avec Gilberto Gil, Caetano Veloso, Maria Bethania notamment, mêlant bossa-nova, samba, chansons et dialogues. Sa disparition a été annoncée par le quotidien national Le Monde.
Une carrière bien remplie
Il remporte à Los Angeles le Grammy du meilleur artiste en 2001 dans la catégorie Musiques du monde pour son album « Voz e Violao », succédant à ses compatriotes Milton Nascimento, Gilberto Gil et Gaetano Veloso…
Le monde entier lui rend d’innombrables hommages mais deux illustrent l’icône de la Bossa Nova :
⦁ « Il fut le premier chanteur, du moins au Brésil, à montrer qu'on n'avait pas besoin d'une voix puissante, il chuchotait, en s'accompagnant avec virtuosité à la guitare », soulignait Bernardo Araujo (critique musical du journal national Brésilien « O Globo ».
⦁ « Joao a changé la musique du monde pour toujours. Il a enseigné la délicatesse au Brésil, il a apporté la modernité. C'est une perte irréparable » a réagi la chanteuse brésilienne Gal Costa.
Sa musique c'était un chuchotement, un souffle, la dernière étape avant le silence…
La légende Gilberto continuera longtemps d’irriguer les mélodistes. Une suavité pleine de larmes. Une tristesse ensoleillée. Une fêlure à jamais refermée comme un baume sur l’âme.
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