Mémoire : Robert Faurisson

On se souvient de ses thèses sur la contestation du génocide des juifs

Le militant négationniste français Robert Faurisson, particulièrement connu pour ses thèses sur la contestation du génocide des juifs, est décédé dans la soirée du dimanche 21 octobre 2018 à son domicile de Vichy, selon le quotidien national Le Figaro. Vers la fin des années 1970, il commence à se faire connaître du grand public à travers une série de procès et de scandales médiatiques à cause de sa négation du génocide juif.

Figure emblématique du négationnisme d’extrême droite et d’ultra-gauche

Né le 25 janvier 1929 à Shepperton en Angleterre, d’un père français et d’une mère écossaise, Robert Faurisson Aitken grandit au sein d’une fratrie de trois frères et trois sœurs. Dans les années 1960, il publie une étude iconoclaste concernant Rimbaud suivie d’une thèse dédiée à Lautréamont. Deux ans plus tard, il devient une figure emblématique du négationnisme d’extrême droite et d’ultra-gauche. La nouvelle de sa disparition a été annoncée publiquement par sa sœur Yvonne Schleiter qui confie que Robert Faurisson s’était écroulé dans le couloir de sa maison de Vichy en revenant d’un voyage d’Angleterre.

Il perd la vie dans sa 89ème année

Robert Faurisson exerce le métier professeur de lycée puis intègre le corps enseignant de l’université en tant que maître-assistant en lettres modernes. La contestation de crime contre l’humanité ainsi que l’incitation à la haine raciale ont amené à la condamnation à plusieurs reprises de Faurisson, jugé souvent d’antisémite et néonazi. En 2007, il perd un procès contre Robert Badinter qui le qualifia de « faussaire de l’Histoire ». Il aurait également contesté l’authenticité du journal d’Anne Frank, une jeune juive néerlandaise.

Cet ancien maître de conférences à l’université Lyon II avait pour réputation d’avoir basé sa notoriété sur la négation du génocide des Juifs par des falsifications et notamment par des mensonges. Après l’annonce de son décès, Serge Klarsfeld déclare qu’il a involontairement permis à la Shoah d’être l’un des événements les mieux connus du monde. Robert Faurisson s’est éteint à l’âge de 89 ans.