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Carnet : Nidoïsh Naisseline

Carnet : Nidoïsh Naisseline 27 juin 1945 - 3 juin 2015
01/10/2015

Il a laissé la grande chefferie à son fils Dokucas

Le grand chef coutumier de Guahma sur l'île de Maré, Nidoïsh Naisseline, politicien indépendantiste kanak de Nouvelle-Calédonie, est né à la tribu de Nece dans le district de Guahma à Maré en Nouvelle-Calédonie le 27 juin 1945, et décédé le 3 juin 2015. Il a été le successeur, en 1973, de son père, Henri Naisseline qui était lui aussi politicien, mais gaulliste et anti-indépendantiste, et a laissé la grande chefferie, le 6 juin 2007, à son fils Dokucas.

Revendication de l'indépendance 

En 1962, Nidoïsh Naisseline est parti en France pour étudier au lycée Jean-Jacques Rousseau à Montmorency. À la faculté de Paris, il a fait des études en droit qu’il a abandonnées et en 1972, il a obtenu une maîtrise de sociologie. Le choc des évènements de mai 1968 l’a poussé à s'engager très tôt à l'extrême gauche pour revendiquer l'indépendance. En 1969, il a fondé à Nouméa les « Foulards Rouges », un groupe radical d'étudiants kanaks indépendantistes, qui collaborait avec le « Groupe 1878 ». Ensuite, le Palika (Parti de libération kanak) est créé sur la base de l’union de ces deux formations.

C’est le premier parti politique qui s’est déclaré ouvertement pour la séparation de la Nouvelle-Calédonie d'avec la France en juillet 1975. Ses activités militantes lui ont valu plusieurs séjours, en 1969, 1972 et 1978, en prison. Toutefois, Nidoïsh Naisseline a été élu à l'Assemblée territoriale le 11 septembre 1977 et réélu le 1er juillet 1979. Plus tard, malgré son passé révolutionnaire, il s’est montré plutôt modéré, légaliste et réformiste au sein du Palika, qui est appelé « tendance Amoa ».

Naisseline a co-créé le parti LKS (Libération kanak socialiste)

En 1981, Nidoïsh Naisseline a décidé avec certains membres de créer le parti LKS (Libération kanak socialiste) lorsque le Palika a quitté le Front indépendantiste pour adopter la position radicale. Attaché aux démarches pacifiques par le biais de négociations, il n’a pas épousé l’idée du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) de boycotter les élections locales de 1984. Il n’a donc pas adhéré le LKS dans cette nouvelle coalition indépendantiste, mais poursuivi le dialogue avec les modérés. En 1988, il a signé les accords de Matignon mettant fin aux affrontements.

Le 11 juin 1989, il a été élu membre de l'Assemblée de la Province des îles Loyauté et du Congrès du territoire.

En 1995, il est élu président de la Province des îles Loyauté pour quatre ans, grâce au soutien du RPCR et de l'indépendantiste modéré du Front pour le développement des îles Loyauté (FDIL). Lors de son investiture, il a prononcé un discours vibrant en faveur des femmes. Après quatre années à la présidence de la province des Iles, marquées par un changement d'alliance au profit du FLNKS, à cause des difficultés financières insurmontables, Nidoish Naisseline a perdu son fauteuil de président. En 2004, il est nommé président du conseil d'administration d'Aircal où il a fait face aux deux conflits majeurs : en 2009 qui oppose Aircal à l'USTKE et en 2011 l’affrontement contre les usagers de la compagnie qui a viré au drame personnel.

Suite à ces événements, Nidoïsh Naisseline a perdu, le 28 mars 2012, le fauteuil du président du conseil d'administration d'Air Calédonie. Le 21 janvier 2014, Nidoïsh Naisseline a annoncé son retrait de la vie politique lors d'une conférence de presse.

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