Un « problème de santé soudain » a entraîné son décès
« L'Égypte et le monde arabe ont perdu un talent et une valeur artistique et créatrice, qui a enrichi l'art égyptien de ses œuvres raffinées », disait la présidence égyptienne. « La grande dame de l’écran arabe », l’icône du cinéma arabe
Faten Hamama est décédée à l’âge de 83ans, le 17 janvier au Caire (Égypte). Selon l’agence de presse gouvernementale Mena, c’est son « problème de santé soudain » qui a entrainé son décès.
Hamama est née le 11 avril 1931 à Al Mansurah (Égypte).
C’est à l’âge de 9 ans qu’elle tient un rôle pour la première fois
Elle a épousé très jeune, le réalisateur, spécialiste du mélodrame Ezzedine Zulfiquar de douze ans son ainé, à qui elle a donné une fille, Nadia.
En 1954, elle a joué dans « Ciel d’enfer », film présenté au Féstival de Cannes de la même année, et qui fut, lors du centenaire du cinéma égyptien en 1996, partie de la sélection des 150 meilleures productions égyptiennes.
En 1955, elle divorce et épouse Michel Shalhoub, acteur d’origine libanaise, qui s’est converti à l’Islam et qui prend le nom d’Omar Sharif, et à qui elle a donné un fils Tarek Sharik. C’est l’un des couples du cinéma égyptien, jusqu’à ce jour, le plus glamour et le plus charismatique. Omar l’a peinte comme le seul amour de sa vie. Ils ont joué ensemble dans de nombreuses productions comme « Le fleuve d’amour » (1961). C’est une adaptation du roman de Léon Toltsoï, « Anna Karénine ». Le couple a divorcé en 1974 et c’est avec le médecin Mohamed Abdel Wahab qu’elle s’est remariée.
Enterrement de Faten Hamama
C’est entre les années 1950 et 1970 que Hamama a connu le véritable succès. Elle a dévoilé ses talents d’actrice tant dans des films engagés, défendant les inégalités, que dans des comédies romantiques.
« Je veux une solution » (1975), film que Faten Hamama interprète, et qui raconte la bataille d’une Égyptienne tentant de se séparer légalement de son mari, a permis une rectification de la loi pour donner aux femmes le droit de demander le divorce.
Plus de 2000 proches et admirateurs ont assisté à l’enterrement de
Faten Hamama, le 18 janvier, selon un journaliste de l’AFP.