Nécrologie : Helen Jacquet-Gordon
Le monde de l’égyptologie perd la française Helen Jacquet-Gordon. Epigraphiste, céramologue et égyptologue, Helen Jacquet-Gordon s’est éteinte le vendredi 26 avril 2013 à son domicile de Carouge en Suisse. Elle a tracé sa voie propre, mue par sa seule curiosité scientifique, et ce jusqu’à l’extrême fin de sa vie si bien remplie. Egyptologue passionnée alliée à celle d’une personnalité discrète, à l’ouverture d’esprit peu commune. Elle laisse en deuil son mari Jean Jacquet, architecte archéologue.
En 1962, elle publie son premier ouvrage intitulé : Les noms des domaines funéraires sous l’Ancien Empire égyptien, BdE 34. Ce livre reste jusqu’à ce jour une source fondamentale pour l’étude de la religion, de la toponymie, de l’Ancien Empire égyptien et beaucoup d’autres sujets encore. Artiste accomplie, Helen Jacquet-Gordon maîtrise parfaitement l’histoire, la langue, l’art et l’archéologie ancienne et du Soudan, l’épigraphie et est également une musicienne. Elle s’est éteinte à l’âge de 95 ans.
Des expéditions historiques
Née le 7 février 1918 à New York, Helen se rend en Egypte à l’âge de 37 ans afin de terminer sa thèse pour l'École des hautes études à la Sorbonne. Un an plus tard, lors des fouilles de l’Université de Pennsylvanie à Mit Rahina, elle fait la rencontre de Jean Jacquet qui sera son compagnon de route et de sa vie. Ils ont parcouru ensemble, pendant une cinquantaine d’années, le Moyen-Orient où ils ont pris part à diverses expéditions historiques, à savoir la construction du grand barrage d’Assouan en Egypte et en Nubie (1957-1965), à Tyr au Liban (1964-1968) et à Tabo, province de Dongola (1967-1977).
Alliant travail et plaisir, le couple a implanté leur entreprise principale dans un site de la 18ème dynastie, Trésor de Thutmosis I, à North-Karnak en Haute-Egypte et vivait dans la maison historique d'Alexander Varille. Il passait de fouilles en fouilles, notamment sous les auspices de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire (IFAO) de 1968 à 1977 et de 1989 à 1992. Avec l’équipe de l’Epigraphic Survey à Chicago House à Louxor, Helen Jacquet-Gordon et son mari font des recherches à la suite de différentes enquêtes. C’est à ce moment-là que l’auteur égyptologue boucle et publie son ouvrage révolutionnaire intitulé The Graffiti, troisième tome de la série Temple de Khonsu. Le couple a consulté à de nombreuses reprises l’équipe de Chigago House sur divers aspects de leur travail relatif à l’Enquête aux temples de Louxor et de Medinet Habou.
Un porfolio plein
Pendant leurs nombreuses fouilles, recherches et périples, Helen Jacquet-Gordon et Jean ont sauvegardés des archives photographiques contenant plus de 7 400 images (6x6 et 35 mm). La majeure partie de ces photographies était consacrée principalement à l’épigraphie, l’architecture et à l’épigraphie du Proche-Orient antique. Le couple fait don de ces archives, en 2008, à la bibliothèque de Chicago House à Louxor. Une grande inspiration pour toutes les personnes qui avaient la chance de la connaître, Helen Jacquet-Gordon a publié son dernier ouvrage en 2012 sur la poterie (Karnak-Nord X) et son livre sur Tabo. Les funérailles d’Helen Jacquet-Gordon ont eu lieu le jeudi 2 mai.
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