Mort : Emanuel Ungaro
Pendant 35 ans, le couturier a rendu les femmes séduisantes
En faisant l’annonce de sa mort, son épouse Laura Barnabei et sa fille Cosima
ont précisé que le couturier était « affaibli » depuis 2017. Issu d’une famille immigrée italienne, il est né à Aix en Provence et ayant appris les bases du métier, dès 9 ans, auprès de son père Cosimo, tailleur, il monte s’installer à Paris en 1956. Il sera formé dans la maison de l’espagnol Cristobal Balenciaga.
Son style a marqué les années 80-90
Se définissant comme « un obsédé sensuel » au style haut en couleurs, il ouvre sa propre maison de couture en 1965 (Avenue Mac-Mahon dans le XVIIe à Paris). « Il ne faut pas porter une robe, il faut l’habiter », déclarait cet homme qui considérait son travail comme un artisanat ...
⦁ Il déménage dans la célèbre Avenue Montaigne dans les années 70
⦁ En 1980, le créateur se voit remettre le Dé d’or dans la catégorie meilleure collection de haute couture. Jackie Kennedy et Liliane Bettencour (dès le début) puis Catherine Deneuve, Gena Rowlands, Isabelle Adjani, ou encore son amie Anouk Aimée portent ses vêtements et ses parfums. Le couturier fait à l’époque sensation avec ses défilés exubérants.
⦁ La maison lance son premier parfum « Diva », en 1983.
⦁ En 1996, sa maison est rachetée par la famille Ferragamo.
En 2004, Emanuel Ungaro se retire définitivement du paysage de la mode, estimant qu'elle ne correspond plus "à l'attente des femmes d'aujourd'hui".
Se retirant du monde médiatique, il accordera une rare interview au journal Les Echos où il évoque son histoire et quand on l’interroge sur la définition de la mode : « C'est la liberté » répond-il.
Le maître imposera son style qu’il veut provocant et libre : des imprimés extravagants, des drapés uniques et des associations de couleurs. Ces marques de fabrique font de ses défilés des shows hauts en couleurs. Appliqués sur des manteaux aux coupes rigoureuses, ses modèles les plus connus jouent avec les imprimés contrastés et graphiques et font sa renommée des années 60 à 80.
L’après Emanuel : un défilé de ... directeurs artistiques
La maison de couture française a été cédée par le groupe italien Salvatore Ferragamo à l'investisseur américain Asim Abdullah en 2005 qui compte alors 16 boutiques dans le monde. L’entreprise aurait de 2008 à 2010 enregistré presque 30 millions d'euros de pertes nettes cumulées. "C'est la chronique d'une mort annoncée", commente-t-on alors à l’époque. L’argent n’a jamais donné de talent à personne" disait Ungaro à Madame Figaro.
Aujourd'hui, après un défilé impressionnant de directeurs artistiques, c'est le couturier italien Marco Colagrossi qui fait rayonner l'aura de Emanuel Ungaro.
Avec son style futuriste et son amour incontestable pour les femmes, Emanuel Ungaro a bousculé les codes pour se faire une place de prestige, c'est une partie de l'histoire de « la mode en couleur » qui s'est éteinte.
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