Décès : Julian BOND
À la fin des années 1960, le leader des droits civiques Julian Bond était une figure si convaincante qu'on lui prêtait d’être un jour le premier président noir des États-Unis.
Le leader des militants noirs américains pour l’obtention de l’égalité des droits civiques dans les années 60 est décédé à Fort Walton Beach, en Floride, le samedi 15 août. Son épouse, Pamela Horowitz, a déclaré à l'Associated Press qu'il souffrait d'une maladie vasculaire (L’information de sa disparition a été relayée par Le Monde) Mr Bond, Julian Bond ! et Horowitz vivaient principalement dans la région de Washington, D.C. et étaient en vacances en Floride.
Né dans le Tennessee, à Nashville, le 14 janvier 1940 dans une famille d'intellectuels, Son père, Horace Mann Bond, est devenu le premier président afro-américain de l'Université Lincoln en 1945. Après avoir terminé le lycée, J.Bond est entré au Morehouse College en 1957 et avait cofondé au début des années 1960, le « Student Nonviolent Coordinating Committee » (SNCC).
Il a soutenu et entraîné des étudiants noirs à s'opposer à la ségrégation en s’emparant des espaces publics réservés uniquement aux Blancs, des fois au prix de violences physiques, d’insultes, de brimades, parfois le lynchage, voir même la mort. Charismatique, il s’impose comme l’un des porte-parole les plus éloquents de cette cause et accède très vite à une notoriété nationale.
Son profil public a explosé en 1968 lorsqu'il a prononcé un discours animé en faveur du candidat à la paix : Eugene McCarthy, à la convention nationale démocrate de Chicago. Son nom a même été évoqué pour le poste de vice-président. Commentant non seulement les problèmes de l'Afrique américaine, mais aussi les questions environnementales, le mariage homosexuel et d'autres sujets, pourtant, il n'a pas réalisé son rêve d'obtenir un poste de Sénateur.
Les messages de condoléances du monde politique :
"Julian Bond était un héros et, j’ai le privilège de le dire, un ami", a déclaré le président Obama, "La justice et l'égalité ont été la mission qui a traversé sa vie." Julia Bond a permis de changer ce pays en mieux, a ajouté le Président.
La réaction à la mort de Bond est venue de beaucoup de ceux qui ont travaillé avec lui pendant le mouvement des droits civiques, dont le Républicain John Lewis qui en 1986 a battu Bond dans une bataille amère pour une nomination de siège au Congrès : « Il était devenu l'un de mes plus proches et de mes plus grands opposants ».
Le SPLC que Julian Bond a présidé 1971 à 1979 a indiqué dans son communiqué que le pays a perdu l’une de ses voix les plus passionnées et les plus éloquentes pour la cause de la justice. Il a œuvré pour la défense de tous les groupes, toute personne soumise à la discrimination et à l’oppression, hélas la maladie l’a emporté, a ajouté l’organisation.
Julian Bond laisse en deuil sa femme, ses cinq enfants, et ses huit petits-enfants. Dans ses derniers entretiens à la presse, Bond se déclarait résolument optimiste sur la trajectoire de la société américaine. Il énumérait pour convaincre les interdits auxquels il s’était heurté dans sa jeunesse et qui appartenaient désormais aux livres d’histoire. Mais 57 ans après le "rêve" de Martin Luther King, la lutte contre le racisme continue...et Julian est de ceux qui auraient répondu présent.
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