Obsèques : André BRINCOURT
Journaliste, il a effectué toute sa carrière au Figaro.
L’écrivain, journaliste et critique littéraire français André Brincourt est décédé le mardi 22 mars 2016, d'après le quotidien national Le Figaro. Selon son neveu Christian Brincourt, l’ancien membre du comité d’honneur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité est décédé à l'hôpital des suites d'une infection.
Brincourt militait avec l’association ADMD pour que chacun puisse, à sa stricte demande, bénéficier d’une mort consentie, sereine et digne ; la dignité étant une convenance envers soi dont chacun est seul juge. L’association entend obtenir une loi visant à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté et à assurer un accès universel aux soins palliatifs soit votée par le Parlement, comme le réclameraient 96% des Français (sondage IPSOS -mars 2019).
Durant la Seconde Guerre mondiale, il faisait partie des engagés volontaires alors âgé de 18 ans. Détenu en 1940, il s’est évadé puis s’est engagé dans le mouvement Combat de la région niçoise. André Brincourt est titulaire de la Croix de guerre (1939-1945) et de la médaille de la Résistance.
Né le 8 novembre 1920 à Neuilly-sur-Seine, André Brincourt a gagné le grand prix de littérature de l'Académie française pour tout son œuvre en 1999. Plusieurs de ses ouvrages, parmi la vingtaine allant de la poésie eu roman, et ce n’est pas un brin court ... ont été consacrés à son ami André Malraux, avec lequel il a eu des entretiens télévisés lorsqu’il animait la rubrique littéraire où sa plume parfois trempée dans l'acide était redoutée.
Figaro-ci Figaro-là ! ...
André Brincourt débute sa carrière dans le sud de la France puis s'installe dans les années 50 à Paris. Il entre alors au Figaro à la rubrique Radio, une occasion de découvrir aussi la télévision naissante, le romancier disait en 1965 du petit écran :
« La télévision est mauvaise lorsqu'elle fabrique des citoyens faciles à gouverner. Elle est bonne lorsqu'elle est courageuse et rend le citoyen difficile à gouverner ».
Il deviendra ensuite directeur des services culturels du Figaro et rédacteur en chef du Figaro littéraire, puis critique de ce même journal jusqu'en 2003.
L’auteur de Messagers de la nuit publié en 1995, s’est éteint à l’âge de 95 ans mais l'ensemble de son œuvre est à lire ou relire :
⦁ 1953 La Farandole
⦁ 1987 Malraux. Le malentendu
⦁ 1995 Messagers de la nuit. Roger Martin du Gard, Saint-John Perse, André Malraux
⦁ 1997 Langue française, Terre d’accueil
⦁ Mots de passe (2002), Tête-de-loup (2003) Lecture vagabonde (2004),
⦁ Conquérants d'eux-mêmes (2006) et Insomnies (2008) son journal, écrit plutôt la nuit, qu'il offre aux lecteurs...
En tant que critique littéraire, il était membre du jury d’un des prix littéraire les plus prestigieux de 1984 à 2011, le « prix Renaudot ».
Brincourt aimait à citer Montherlant. La mort ne serait-elle un scandale que pour ceux qui ne la choisissent pas ? C’est en ce sens en tout cas que Montherlant aimait à rappeler qu’elle apportait un peu de dignité chez les vivants. Quelle dignité attend-il de nous, si ce n’est celle qui consiste à le prendre enfin aux mots ? Saluons avec lui la mort qui fait basculer les mots dans la lumière.
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