Prix Nobel de Chimie en 2005
Le chimiste français qui a reçu le prix Nobel de Chimie en 2005, Yves Chauvin
est décédé le 28 janvier
à l’âge de 84 ans, déclare l’Élysée, tout en soulignant que « la France perd un grand chimiste et un modèle pour beaucoup de chercheurs ».
Né à Menin, Belgique le 10 octobre 1930, sortant de l’École supérieure de chimie industrielle de Lyon,
Yves Chauvin devint membre de l’Académie des sciences et directeur de recherche honoraire à l’IFP (Institut français du pétrole) de Rueil-Malmaison qui lui a permis d’effectuer des recherches considérables sur les transformations chimiques et dans le domaine de la catalyse. Il a obtenu en 1954, son diplôme d’ingénieur de l’école supérieure de chimie industrielle de Lyon (ESCIL).
Il était de nature discrète
« Il a marqué la communauté scientifique par sa curiosité scientifique et son ouverture d'esprit », illustrant tout au long de sa carrière « les apports croisés entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée », a ajouté l'Élysée.
Le chimiste qui coulait une retraite paisible dans le centre de la France, à Tours a appris en 2005 qu'il allait être le lauréat d’un prix Nobel, attribué pour ses travaux et ses recherches sur le mécanisme d'explication, de la métathèse de l'oléfine (hydrocarbure), portant aujourd'hui son nom et qui a un grand impact sur la fabrication de médicaments.
Yves Chauvin qui, en raison de son âge, ne comptait pas au début se rendre à Stockholm pour récupérer son prix a fini par faire le voyage. De retour en France, sa célébrité inattendue lui a valu notamment d’être membre de l'Académie des Sciences, s’il n'en était jusqu’alors que correspondant. « Cela me convenait bien pourtant », a-t-il indiqué humblement.
Les hommages affluent
Modeste comme il est, Yves Chauvin répétait souvent qu'il ne comprenait toujours pas pourquoi il a été récompensé pour des travaux datant du début des années 70. Il ignorait surement que l'Académie Nobel a toujours mis un point d'honneur à gratifier les chercheurs précurseurs quand bien même que d'autres seraient allés plus loin dans les découvertes pour un même domaine.
Yves Chauvin succédait dès lors à des chercheurs prestigieux dans le palmarès des Nobel de chimie français tels qu’Henri Moissan, Marie Curie ou encore Irène Joliot-Curie et Frédéric Joliot.
Après sa disparition, le président de la République, François Hollande, a tenu, lui aussi,
rendre hommage à cette grande figure de la chimie française « il a marqué la communauté scientifique par sa curiosité scientifique et son ouverture d'esprit ».