« Je suis un dessinateur de presse avant tout, un chroniqueur de l’actualité, de la politique, du temps qui passe », disait-il. Georges Wolinski s’est fait tuer à l’âge de 80ans, avec ses collègues de Charlie Hebdo le 7 janvier.
Il est né à Tunis le 28 juin 1934, d’un père juif polonais ferronnier d’art et d’une mère juive franco-italienne. Son père décédé alors qu’il n’avait que deux ans, et sa mère atteinte d’une tuberculose, contrainte d’être envoyée en sanatorium en France, Wolinski a été ainsi élevé par ses grands-parents. À l’âge de 13ans, il a rejoint sa mère qui s’est remariée. Il a rencontré sa première femme Jacqueline au lycée Briançon et qu’il a épousée en 1961, et mourut en 1966, suite à un accident de voiture.
Après avoir travaillé dans l’entreprise de tricot de son beau-père à Fontenay-sous-Bois, en 1958, Wolinski publie ses premiers dessins dans Rustica. Il a fait plusieurs styles différents avant d’adopter le graphisme rappelant celui de Copi.
En 1960, Wolinski que ses camarades l’appelaient « Petit Wolin » entre dans l’équipe de Hara-kiri, présentant « Après la bataille », un BD parodique de Victor Hugo, puis dans Le Journal du dimanche en 1968, où il a rencontré Maryse avec laquelle il est resté pendant 44ans. De 1970 à 1981, il est devenu rédacteur en chef de Charlie Hebdo.
Le directeur de l’Humanité, journal en collaboration avec Wolin de 1977 à 1984, Roland Leroy lui a demandé de devenir dessinateur confirmé du quotidien, proposition qu’il a acceptée.
Hara-Kiri, Action, Paris-Presse, Charlie Hebdo, L’Humanité, Le Nouvel Observateur, Phosphore et Paris Match sont les journaux avec lesquels il a collaboré. Il fut également président du Prix de la bande dessinée du Point.
Georges Wolinski a reçu en 1998 le Prix International d’humour Gat Perich, en 2005, la Légion d’honneur et également, le Grand Prix de la Ville d’Angoulême lors de Festival International de la bande dessinée.