Obsèque : Phil Woods
« New Bird » figure du jazz n’est plus...
Nous pourrions titrer « A bout de souffle », le saxophoniste et clarinettiste américain de jazz, Phil Woods, est décédé le 29 septembre 2015 à Stroudsburg (Pennsylvanie). Plusieurs médias américains ont annoncé la nouvelle qui a été confirmée par son agent Joel Chriss, Le Monde et Nice Matin ont évidemment relayé la triste nouvelle.
Né le 2 novembre 1931 à Springfield, Massachusetts, Philip Wells Woods, dit Phil Woods, qui a succombé à des complications d'un emphysème pulmonaire dont il souffrait depuis des années, a commencé à étudier la musique classique à la Manhattan School of Music au côté du jazzman Lennie Tristano, après avoir hérité, à 12 ans, d’un saxophone. De formation classique, notamment à la prestigieuse Juilliard School de New York, il est rapidement repéré par Quincy Jones, en 1956.
Une carrière marquée par sa dévotion au maître Charlie Parker.
Engagé comme saxophoniste ténor dans l’orchestre de Charlie Barnet en 1954, Phil Woods y a rencontré Charlie Parker, alias « Bird », qui était son idole. Après la mort de celui-ci, il a épousé Chan Parker, la femme de Charlie, et sera ainsi surnommé « New bird », elle lui avait fait cadeau du saxophone alto de Charlie, mais il ne s’en servit jamais, par délicatesse. Le saxophoniste épris de mélodie fit un temps de l’Europe sa base, créant une formation qui remporta un magnifique succès : L’European Rhythm Machine, avec :
- George Gruntz puis Gordon Beck au piano
- Henri Texier à la contrebasse et
- Daniel Humair à la batterie.
Swing intense, inventivité jaillissante et joie de jouer communicative caractérisaient ce quartet ébouriffant.
Il déclara lors d’une cérémonie d'hommage qui lui a été consacrée que le jazz ne mourra jamais et que ce sera toujours de la musique. Il aime à penser que quelque part là-bas, sa musique continuera, peut-être pas pour toujours, de durer, mais qu'elle en influencera d'autres. Un vœu qui est aujourd’hui largement exaucé, il se définissait lui-même comme un styliste, pas un novateur.
Phil Woods s’est produit avec les plus grands et côtoyait Dizzy Gillespie et Quincy Jones. Ce dernier, en lui rendant hommage, a expliqué la raison pour laquelle Phil a joué sur presque tous ses albums. Il était le meilleur Saxophoniste Alto sur terre, a-t-il écrit.
- En 1975, Phil Woods reçut son premier Grammy Awards
- 3 autres récompenses qui lui furent attribuées en 1977, 1982 et 1983 pour « La meilleure performance instrumentale en jazz ».
- La prestigieuse distinction de Jazz Master fut remise par le National Endowment for the Arts en 2007.
Juste après le dernier accord du récital, le saxophoniste annonçait qu’il mettait fin à sa carrière.
Phil Woods, déjà très malade, mais insatiable, a donné son dernier concert début septembre à Pittsburgh (Pennsylvanie, nord-est) avec, à son côté, sa bouteille à oxygène. Ce soir-là, il s'agissait de sa dernière prestation scénique, il disparaît 25 jours plus tard.
Philip Bensing, directeur du salon funéraire, a précisé que la cérémonie privée, qui a eu lieu le mercredi 30 septembre, a été organisée par sa famille.
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