Décès : Edouard Molinaro
Pape de la comédie à la française.
L’annonce de la disparition du cinéaste à l’âge de 85 ans par Libération marque les amoureux du 7eme art.
Le réalisateur est mort d'une insuffisance pulmonaire à l'hôpital Tenon, a-t-on précisé. Son décès survient quinze jours après celui d'un autre grand nom du cinéma français, le réalisateur Georges Lautner.
S’il attirait des millions de cinéphiles dans les salles obscures et faisait du cinéma commercial, il n'avait ni peur ni honte de le revendiquer.
Né à Bordeaux le 13 mai 1928, dans une famille bourgeoise, Edouard Molinaro était réputé pour la précision de son travail, mais aussi pour sa très grande modestie.
C'est Louis de Funès qui permit à Molinaro d'accéder à la postérité.
Deux films, coup sur coup, Oscar en 1967, Hibernatus en 1969 ; deux succès commerciaux !. Après des débuts dans le polar (Le Dos au mur, Des Femmes disparaissent, Un Témoin dans la ville) Edouard Molinaro s’était reconverti dans la comédie, tournant avec plusieurs monstres sacrés : Louis de Funès donc (Oscar, Hibernatus), Lino Ventura (L’Emmerdeur) ou encore Jacques Brel (Mon Oncle Benjamin, L’Emmerdeur). Molinaro révèlera ensuite dans L'amour en douce une comédienne sculpturale et sensuelle... Emmanuelle Béart.
Son succès populaire avait atteint son sommet avec l’adaptation, en 1978, de La Cage aux folles, de Jean Poiret, avec Michel Serrault et Ugo Tognazzi.
Parfois raillé dans son pays, le réalisateur acquiert une stature mondiale en propulsant dans le monde entier la saga La cage aux folles, dont il réalisa les deux premiers épisodes en 1978 et en 1980. Le film recevra un accueil triomphal aux États-Unis et suscitera de multiples suites et adaptations.
La cage aux folles = La cage dorée !
C’est en 2015, le film de langue étrangère le plus vu aux Etats-Unis avec 8 130 000 entrées ! contre « seulement » 5 400 000 en France.
Dans les années 90, Molinaro continue à adapter des pièces de théâtre pour le grand écran, comme : Le Souper (1992), avec Claude Brasseur et Claude Rich. Mais il se tourne surtout vers la télévision, réalisant des téléfilms :
⦁ Les «Claudine», «Au bon beurre», «Nana», «Une famille pas comme les autres».
⦁ Mais aussi des épisodes de séries : «H», «Navarro», «Le Tuteur»...
Comme le disait le Monde au moment de sa disparition : Lucide, modeste et cultivé, Edouard Molinaro disait d'ailleurs n'aimer qu'un de ses films sur trois.
Fabrice Lucchini, qui avait tourné avec lui dans Beaumarchais, l’Insolent (1996) a déclaré : « Il promenait sur l’univers du cinéma un regard d’une grande intelligence, d’une grande culture avec un léger désenchantement »
Clap de fin pour le réalisateur au cimetière du Père-Lachaise en ce jour ensoleillé. Tous ses proches le surnommaient avec tendresse Doudou... Le metteur en scène a été enterré en présence de personnalités du cinéma, dont Mireille Darc, qui joua dans « le Téléphone rose », Claude Brasseur et Claude Rich, Daniel Auteuil, les producteurs Claude Azoulay et Pierre Grimblat...
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