Décès : Bernadette Lafont
Un malaise cardiaque a eu raison d'elle
Le quotidien national Le Monde annonce la disparition de l’actrice Bernadette Lafont à l'âge de 74 ans au CHU de Nîmes où elle avait été hospitalisée suite à un malaise cardiaque. Considérée comme étant l’une des égéries de la Nouvelle Vague, elle est particulièrement connue pour ses rôles entre autres dans Les Mistons de François Truffaut en 1957, Les Bonnes Femmes de Claude Chabrol en 1960 ou encore La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan en 1969.
Née le 28 octobre 1938 à la maison de santé protestante de Nîmes, Bernadette Lafont passe sa jeunesse à Saint-Geniès-de-Malgoirès. Fille d’un pharmacien et d’une mère au foyer, elle suit des cours de danse et également des cours à l’opéra de Nîmes. En 1955, elle rencontre Gérard Blain, acteur montant de l’époque, pendant les vacances dans les arènes de Nîmes où il fait la répétition de la pièce Jules César. L’acteur français la prend pour épouse alors âgée de 18 ans et déménage à Paris. Elle y fait la rencontre de François Truffaut qui la prend dans son casting pour le court-métrage Les Mistons. Son premier rôle d’une longue série de courts et de longs métrages est une évidence pour l’actrice qui ne tarde pas à jouer dans d’autres films.
Cinéma et théâtre
Avec les deux films Le Beau Serge et Les Bonnes Femmes de Claude Chabrol, Bernadette Lafont devient sans l’ombre d’un doute une figure représentative de la Nouvelle Vague. La comédienne poursuit sa carrière en collaborant avec de nombreux cinéastes et réalisateurs comme Edouard Molinaro, Louis Malle, Michel Drach, Georges Lautner ou encore Jacques Doniol-Valcroze. Surnommée « Vamp villageoise », la belle actrice n’hésite pas de jouer des rôles transgressifs qui mettent en valeur son physique avantageux. Après son divorce avec Blain, elle se remarie en 1959 avec Diourka Medveczky, sculpteur et cinéaste hongrois. De cette seconde union sont issus trois enfants : Elisabeth, David et Pauline. Elle se retire du monde du cinéma pour s’occuper de ses enfants qu’elle a eu successivement en trois ans.
Côté théâtre, Bernadette Lafont s’initie sur les planches en 1963. C’est avec « Bathory Erzsebet » de Marie-Françoise Egret, dans le rôle de la comtesse Bathory que la comédienne est saisie par l’amour du théâtre. Viendront ensuite d’autres pièces comme La Tour de la défense de Copi, Désiré de Sacha Guitry ou encore L’Arlésienne d’Alphonse Daudet. Le festival International du film Entrevues à Belfort lui rend hommage en lui consacrant une rétrospective en 2005. Le 28 juin 2013, elle est victime d’un premier malaise cardiaque au moment où elle se repose dans sa maison familiale dans le Gard.
Inhumation de Bernadette Lafont
Selon la tradition protestante dans les Cévennes, conséquence d'une longue interdiction d'enterrer les morts dans les cimetières publics pour les non-catholiques, la comédienne a ensuite été inhumée dans la propriété familiale aux côtés de sa fille, Pauline, morte accidentellement en 1988 à 25 ans, de ses parents et grands-parents. Bernadette Lafont, encore très active professionnellement avait tourné dans le film «Paulette» sorti en 2013. Elle y incarnait une retraitée qui vend du cannabis pour arrondir ses fins de mois.
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