Funérailles : Madeleine REBÉRIOUX
Elle s'éteinte dans sa 84ème année
L’historienne française spécialiste de la IIIème République, Madeleine REBÉRIOUX est morte à 84 ans, le 7 février 2005 à Paris. Née Madeleine AMOUDRUZ le 8 septembre 1920 à Chambéry (Savoie), elle poursuit une brillante scolarité et obtient en 1937 le premier prix d'histoire au concours général. Ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres, agrégée d'histoire, docteur en sciences humaines avec une thèse (sur travaux) concernant JAURÈS, la SFIO et la société française au tournant du siècle. De 1945 à 1961, elle est enseignante dans le secondaire à Mulhouse, puis Montgeron et Saint-Maur-des-Fossés, au lycée Marcelin-Berthelot. À partir de 1978, elle enseigne à l'École des hautes études en sciences sociales. Elle est vice-présidente de l'établissement public en vue du musée d'Orsay de 1981 à 1988.
Historienne spécialiste de Jaurès
Libération annonce son décès en publiant l’article « Madeleine REBÉRIOUX, la fin d'une histoire ». Il y est rapporté que « L'historienne spécialiste de Jaurès, qui fut présidente de la Ligue des droits de l'homme, est morte, à 84 ans ». Par ailleurs, l’article souligne que « De Madeleine REBÉRIOUX, qui s'est éteinte lundi à 84 ans, on peut raconter la vie d'historienne, reconnue dans le monde entier. On peut aussi reprendre le fil d'une existence de militante, engagée sur de nombreux fronts depuis les années 50, tenant ensemble attachement au socialisme et défense des droits de l'homme. Elle laisse beaucoup d'orphelins, ses quatre enfants aux passions militantes partagées, mais aussi des milliers d'historiens, d'hommes et de femmes qu'elle a formés en grande pédagogue ».
Elle souffrait d’une grave maladie qui l’empêchait de plus en plus d’être ce qu’elle avait toujours été
Pour sa part, La Ligue des droits de l’Homme section de Toulon fait part de son décès via l’article intitulé « Madeleine REBÉRIOUX, historienne de parole et d’acte ». Il y est annoncé que « L’historienne et présidente d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, est morte chez elle, à Paris, boulevard Arago, lundi 7 février. Depuis près d’un an, elle souffrait d’une grave maladie qui l’empêchait de plus en plus d’être ce qu’elle avait toujours été, une femme savante et publique, « de parole et d’acte », pour répéter le titre d’un petit ouvrage qu’elle avait consacré en 1994 à Jaurès, inlassable objet d’étude et synthèse entre ses trois vies, d’enseignement, d’engagement et de recherche ».
Dans son article « Disparition de Madeleine REBÉRIOUX, une femme «de parole et d’acte» », RFI annonce qu’ « En 1994, Madeleine REBÉRIOUX avait intitulé « De parole et d’acte » un petit ouvrage consacré à Jaurès, un titre qui pourrait aussi résumer la vie de cette historienne qui s’est éteinte le 7 février à l’âge de 84 ans. Spécialiste du socialisme français, militante des droits humains, elle a marqué son temps par sa rigueur scientifique dans la recherche universitaire, son humanisme et ses engagements passionnés. Elle était connue dans les milieux associatifs et politiques pour son attention à l’histoire vivante, pour ses engagements anticolonialistes vigoureux et pour ses réflexions sur les nouvelles formes de citoyenneté qui régissent les rapports entre les hommes et les femmes dans la société et au travail ».
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