Obsèques : Bernard-Marie KOLTES
« Etre soi-même l’auteur de sa vie »
Dans une famille bourgeoise, Bernard-Marie Koltès est né à Metz en 1948. Après avoir goûté au piano ainsi qu’au journalisme dans sa jeunesse, il découvre sa passion pour le théâtre et fonde une troupe qu’il nomme « le théâtre du quai ». En 1989, au retour de son dernier voyage du Mexique et du Guatemala, il rentre à l’hôpital et meurt quelques jours plus tard des suites du Sida.
L’un des auteurs de théâtre français les plus importants de la fin du XXe siècle
Désormais, il est aussi l'un des plus joués dans le monde avec notamment ses pièces majeures :
- "Combat de nègres et de chiens", "le Retour au désert"
- "Dans la solitude des champs de coton", "Roberto Zucco"...
Créées dans les années 1980, lors d'un compagnonnage étroit avec le metteur en scène et réalisateur Patrice Chéreau.
L’écriture, la pensée et la vie de Bernard-Marie Koltès sont liées dans un pacte qu’il forgea à vingt ans devant un théâtre de Strasbourg et qui jamais ne sera rompu : être soi-même l’auteur de sa vie. Il ne possédait qu’une morale : celle de la beauté. Et qu’une loi : le désir.
Suivre Koltès dans ses voyages...et sa trajectoire fulgurante
La rencontre avec Chéreau au début des années 1980, les pièces jouées à Nanterre-Amandiers, la reconnaissance publique et critique. Sa vie aura surtout été ailleurs, elle s’est jouée dans les confins de cités perdues, entre le delta du Niger, au cœur de la jungle du Guatemala et de ruines précolombiennes, ou près d’un lac Maya, sur les docks abandonnés de New York, et dans les nuits de Salvador de Bahia.
Il s’inventa des noms, marcha sur les traces de Rimbaud, de Dostoïevski ou de Faulkner ; ailleurs, il se mit en quête de frères et puisa des forces dans des figures de pur désir : James Dean, Bruce Lee, Bob Marley...
« Ma vie est sans intérêt » s’agaçait un Bernard-Marie Koltès se sachant condamné rappelle Brigitte Salino, qui signe la première biographie de l’auteur tandis que Metz, la ville de sa jeunesse s’apprête à présenter l’intégralité de son théâtre à l’occasion des 20 ans de sa disparition en 2009.
Dix ans plus tard, Le Républicain Lorrain lors d’un entretien six mois avant sa mort, nous rappelle que l’auteur messin disait volontiers : "Mes racines, quelles racines ? Comment parler des racines d'un homme alors que sa fonction est de marcher..."
Son corps est inhumé au cimetière de Montmartre.
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