Obsèques : Harry CREWS
Fauché par des complications d’une neuropathie
Le romancier américain Harry Eugène CREWS a cassé sa pipe mercredi 28 mars 2012, emporté à 76 ans, par les complications d’une neuropathie à Gainesville en Floride. Il est né le 7 juin 1935 à Alma, en Géorgie, aux États-Unis. Après une enfance marquée par des conditions de vie difficile agrémentée de graves problèmes de santé, il intègre à 17 ans le corps des Marines. Par la suite, il entre à l’université de Floride pour des études d’anglais. Sa passion de la littérature, il l’acquit lors de son service au sein des marines et décide de devenir écrivain. Ce n’est qu’en 1968, que son rêve devient réalité avec la publication de son premier ouvrage « The Gospel Singer ».
Sabrina CHAMPENOIS de Libération intitule « Harry CREWS, une gueule indélébile » l’article hommage annonçant son décès. Elle y évoque la « disparition d’une figure du roman noir américain, à l’œuvre ancrée dans le Sud ». Elle ajoute qu’« Avec Harry CREWS, le roman noir perd un de ses conteurs-imprécateurs majeurs, pourvoyeur de scènes obsédantes comme celle de la pendaison-lynchage dans le Chanteur de gospel ». Le site web Slate.fr annonce sa disparition via l’article « Harry CREWS va hanter la Mort » tout en revenant brièvement sur sa vie et son parcours.
Grand auteur américain de romans noirs
Serge KAGANSKI des InRocKuPtibles publie aussi un article hommage intitulé « Blues pour la mort d’Harry CREWS ». Dans son article, il souligne que « CREWS était de cette espèce d’écrivains sauvages inconnue sous nos latitudes tempérées. Enfance white trash, passage par les Marines, tronche de renégat, corps tatoué et scarifié, il avait « vécu » comme on dit, avant de trouver une forme de rédemption dans l’écriture ».
Le magazine Livres Hebdo parle de la mort du « grand auteur américain de romans noirs, écrivain des gueules cassées, qu’il met en scène avec ironie et tendresse, dans des romans noirs violents et désespérés, nourrie par une vie mouvementée » dans son article relayant l’annonce de sa disparition.
Philippe MANCHE du Soir dans son article « Harry CREWS quitte la cour des Miracles » faisant part de la triste nouvelle, évoque que « Quiconque a eu dans les mains un roman du très noir auteur américain, s’en souvient encore aujourd’hui ». L’article rend hommage à l’auteur qui « n’avait pas son pareil pour peupler ses intrigues de monstres, d’alcooliques, de déjantés, de déviants sexuels ou tout simplement de dégénérés dans une bibliographie d’une violence sourde et d’un humour acide ».
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