Décès : Max SCHOENDORFF
Une haute figure du monde des arts plastiques à Lyon qui disparaît
Artiste peintre, créateur de l'URDLA (Centre International de l'Estampe) et figure imposante de la culture lyonnaise, Max Schoendorff s'est éteint et c’est tout naturellement les quotidiens Lyonnais qui ont annoncés la triste nouvelle.
Son père fut professeur d’allemand au Lycée du Parc et son fils Max y fit toute sa scolarité jusqu’à la Khâgne. Il fut parmi les fondateurs du Ciné-Club.
Max Schoendorff laisse derrière lui une œuvre considérable et foisonnante :
Des centaines de peintures, dessins, gravures, lithographies dont l’originalité, dans les marges du surréalisme, reste encore à découvrir tant elle a été longtemps ignorée dans sa ville natale.
Sylvie Ramond lui a offert au Musée Saint-Pierre une place à sa mesure. La jeune directrice du Musée des Beaux-Arts de Lyon, décide, en 2008 (cinquante ans plus tard), de lui consacrer une salle permanente de quatorze toiles, il commencera par contester et finira par en être joyeux.
pour la peinture au milieu des années cinquante. Après des débuts prometteurs à la galerie René Drouin à Paris, interrompus par trois années de service militaire, il décida de demeurer à Lyon dans un atelier à deux pas du 6 rue d’Auvergne où Baudelaire avait séjourné enfant.
A contre-courant de la peinture des années cinquante et soixante, alors en pleine abstraction, il parvient à maintenir le cap d’une œuvre originale héritière du surréalisme.
Max Schoendorff est mort d'un arrêt cardiaque
L’esprit de l’artiste était propre à la contradiction et il avait une propension immodérée à la subversion. Ce militant communiste sincère des Beaux Quartiers a retenu les enseignements du Bauhaus (qui fut pour l’essentiel une école, dont le programme initial, sur fond de combat révolutionnaire, visait à former des bâtisseurs imprégnés du savoir-faire des artisans), mais également du Front populaire, le militant de la décentralisation, d’une culture qui soit l’affaire de tous...
Schoendorff ne se souciait ni de la maladie ni de la mort, était drôle, intimidait, rendait intelligent selon Le Monde, dont il était un féroce lecteur. "Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables." Eh bien, au risque de décevoir, on ne va pas démentir » disait-il avec sa dégaine, ses cheveux mi–longs aux reflets d'argent, ses drôles de petites lunettes, sa démarche dansante, ses jugements tranchants, sa culture universelle, Max Schoendorff est irremplaçable.
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