Obsèque : Charles Pasqua
Il faisait « peur et rire tout à la fois » ...
Ancien ministre de l’Intérieur et ancien parlementaire, Charles Pasqua est décédé le 29 juin 2015 à l’hôpital Foch de Suresnes dans les Hauts-de-Seine, des suites d’un accident cardiaque, selon le communiqué de sa famille et confirmé par Le Point.
Né le 18 avril 1927 à Grasse (Alpes-Maritimes), cet homme politique français décède à l’âge de 88 ans. Petit-fils d'un berger corse de Casevecchie et fils d'André Pasqua, policier, Charles Pasqua naît à Grasse, dans les Alpes-Maritimes. Refusant l'occupation nazie, il deviendra résistant à l'âge de 15 ans.
Anéanti par la perte de son fils unique, c'est un Charles Pasqua effondré qui a assisté au mois de février, en compagnie de son épouse et de ses petits-fils, aux obsèques de Pierre-Philippe Pasqua. Nombre de ses proches disaient qu’il est depuis, très affaibli par la disparition si soudaine de son enfant.
Son parcours a marqué la vie politique française durant des décennies.
Pour le meilleur mais aussi souvent pour le pire..., lui qui avait d’abord vendu du pastis sur la Canebière, alors qu’il était plutôt un « Niçois », d’origine corse et installé à Grasse (Alpes-Maritimes) et que son premier parcours professionnel l’avait tout de même mené au rang de numéro 2 du groupe Pernod-Ricard.
⦁ 1947. Il rejoint, dès sa fondation le Rassemblement du peuple français (RPF),
⦁ 1968. C'est avec ses troupes du Service d'action civique (SAC) que Charles Pasqua organise le raz-de-marée gaulliste, sur les Champs-Élysées. Il est élu dans la foulée député UDR dans la circonscription de Clichy-Levallois
⦁ 1977. Il est élu pour la première fois sénateur des Hauts-de-Seine.
⦁ 1986. Pasqua devient le "premier flic de France".
⦁ 1993. Il est à nouveau ministre de l'Intérieur
⦁ 2008. L'ancien ministre est condamné à 18 mois d'emprisonnement avec sursis pour le financement illégal de sa campagne lors des élections européennes de 1999.
⦁ 2010. Charles Pasqua est condamné à un an de prison avec sursis pour complicité d'abus de biens sociaux et recel, par la Cour de justice de la République dans le dossier de la Sofremi, société de matériel de police liée au ministère de l'Intérieur.
Le bon La brute et le truand
Selon les époques, et selon les propos du journal Le Monde on jura qu’il avait été « un grand résistant », « un grognard du gaullisme », « le premier flic de France », « le patron du plus riche conseil général de l’Hexagone, les Hauts-de-Seine. Avec son accent méridional, ses airs de Fernandel, ses bons mots et sa gentillesse, Charles Pasqua était côté pile un homme éminemment sympathique et attachant.
Mais côté face, Charles Pasqua s’est appuyé sur l’armée des ombres au long de sa carrière politique, des fidèles prêts à tout au nom, disaient-ils, de “l'intérêt supérieur de la patrie”.
Jean-Luc Mélenchon, lui a évoqué le cas Malik Oussekine qui a trouvé la mort lors d’une manifestation des étudiants contre les lois Devaquet sur l’université, réprimée par le ministre de l’Intérieur, et qui a assombri sa réputation.
« C’était Pagnol et le parrain » titrait L’Alsace pour résumer cet homme aux multiples contrastes. Au lendemain de sa disparition, la classe politique a rendu hommage à ce politicien gaulliste contrasté, défenseur d'un État régalien musclé, mais favorable dans certains cas au rétablissement de la peine de mort.
Le président François Hollande n’a pas manqué d’adresser ses sincères condoléances à sa famille et ses proches. Et il a ajouté dans un communiqué adressé à l’AFP qu’il saluait la mémoire d’un gaulliste. Dans le message de sa famille, ils invitent ses amis, en ce jour douloureux, de ne pas céder au chagrin, mais de garder de lui une image fidèle.
La cérémonie d’hommage de l'ancien ministre a eu lieu aux Invalides.
A l'exception de Nicolas Sarkozy et de Jacques Chirac, toute la droite des quarante dernières années est venue saluer « une certaine vision » de la France et de la politique.
Deux à trois cents personnes s’étaient rassemblées sur la place du Petit Puy à Grasse, quelques jours après les Invalides, les obsèques de Charles Pasqua, ont été célébrées dans la cathédrale de Grasse (Alpes-Maritimes). Nicolas Sarkozy, qui n'avait pu répondre présent trois jours avant, a fait le déplacement, aux côtés de son épouse, Carla Bruni. Bernadette Chirac est venue sans son mari, Jacques Chirac, « dont la santé n'est pas très brillante».
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